Chapitre 213

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La tête baissée, les coudes en appuis sur mes cuisses ma main passe décoiffer mes cheveux bruns. Leur visage est éteint presque grave, ça va être compliqué de trouver les mots justes à propos de la situation.

  • Ma copine a fait un déni de grossesse, les 16 semaines sont dépassées nous allons être parents. Je vous assure que l'on a tout fait pour se protéger. Mais le mal est fait, j'ai le sentiment que tout mon monde s'effondre et que rien ne sera plus comme avant. Vous devez tellement être déçus...

  • Mais enfin les préservatifs ça existe ! S'exclame mon père perturbé. Surtout que l'on t'en achète ! C'est de l'inconscience ! Les IST tu penses à ça aussi ? Mettre au monde un enfant dans les conditions actuelles ce n'est clairement pas le moment avec la nature qui reprend ses droits !

  • Clém, mon coeur tempère ma mère en faisant des petits mouvements avec sa main du genre '' molo ''. Je pense que l'on est les mieux placés pour le comprendre, nous l'avions eu jeunes notre fils. Je serai là pour t'aider.

  • P'pa je n'ai pas fait le débile, on a fait des tests de dépistage avant d'arrêter les préservatifs. Iléana n'irait pas voir ailleurs, elle n'est pas du tout comme ça et la pilule est censée fonctionner. Ce n'est vraiment pas de chance et c'est tombé sur nous.

  • Ton fils a fait la même chose que nous à l'époque j'ai toujours été vigilente pour lui faire de la prévention à ce sujet, il a fait ce qu'il fallait.

  • En attendant Miguel tu te retrouves avec un gosse sur le dos ! Rétorque mon père. Ça ne sera pas facile surtout à ton âge, tu vas en connaitre des galères et c'est faire pleins de compromis ! Quand on est pas prêt on trouve un cheveu ! Et puis, est-ce qu'il la connait suffisamment cette fille pour en être aussi sûre ?! Qui nous dit pas qu'elle ne va pas lui laisser le gosse une fois qu'il sera là et qu'elle ne se barrera pas ? Moi, ça me fait souci il débute tout juste sa vie !

  • Alors je m'y ferai ! J'apprendrai quand il sera là. Iléana est bien amoureuse, j'ai confiance en elle !

  • Moi je vois cela comme un cadeau me rassure maman avec un grand sourire. Je serai tellement heureuse de partager cela avec toi mon fils, j'aurai trop aimé avoir deux ou trois enfants mais la vie en a décidé autrement, tu dois vraiment profiter de toutes les étapes ! Laisse ton papa se faire à l'idée c'est normal que ça lui fasse quelque chose et que son fils grandisse un peu plus rapidement que prévu.

Je remercie mes parents d'un sourire alors que ma maman se lève pour aller chercher un album photos de quand j'étais un nourrisson. Elle commence à m'expliquer les différents stades de la grossesse et à me poser une encyclopédie sur les genoux en me disant qu'elle date un peu mais qu'elle m'en prendrai une toute neuve.

  • Je vais me rapprocher de Gérardmer dis-je. J'aime beaucoup cette commune il y a une jolie vue et mon travail est là-bas ! Papi et Mamie m'avaient proposé de me loger dans leur T3, j'avais refusé car j'étais bien avec vous mais ça me fait quand même beaucoup de route tous les jours depuis Nancy ! Ils seraient heureux de m'avoir à proximité et puis vous pourrez venir me voir quand vous voulez ! Iléana n'a pas d'attache particulière pour une ville en particulier, ce serait parfait ! Je n'avais pas prévu de quitter la maison aussi tôt mais j'ai un boulot, une voiture je peux me débrouiller. J'ai envie de profiter de mes grands parents. En plus, il y a très souvent des invendus je pourrai les récupérer plutôt que ça parte à la poubelle ça ferait des économies !

  • Miguel attends, ne précipites pas les choses déclare Maman. Je crois que tu ne réalises pas bien le coût d'un loyer et toutes les charges qui s'ensuivent ! Les régularisation à faire, les frais concernant le bébé !

  • Maman, il y a bien un jour où tu me verras quitter notre petit nid douillet. Ça n'enlevera rien l'amour que je ressens pour vous deux !

  • Miguel, tu dois réfléchir à tout ce que vient de te dire ta maman répond mon père. Je la rejoins là dessus ce sont des choses que l'on ne réalise pas jusqu'à que l'on s'installe dans son propre chez soi et là tu te dis aïe, j'étais bien chez mes parents. Tu vas nous manquer en plus ! J'aurai dû mal à m'habituer à tout ça ! Après oui, on sera là pour t'aider quoi qu'il arrive mais prends le temps pour ta décision. Ça me fait trop bizarre tout ça...

Mes parents viennent m'enrouler le cou pour un gros câlin plein d'amour et de bonnes ondes. Je peux comprendre que ça leur fasse tout drôle que leur fils de dix-neuf ans soit un futur papa. En tout cas je suis rassuré qu'ils ne le prennent pas plus mal.

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