Le lendemain matin, Jess se réveilla encore une fois avant Chuck. Elle en profita pour sortir ses livres de droit et étudier avec attention. Elle s’immergea dans son travail, éclairée par la lumière tamisée de la lampe de bureau.

Elle sursauta quand une main se posa sur son épaule. Elle tomba sur un Chuck entièrement habillé un plateau à ses côtés.

— Désolé, je voulais pas te faire peur. J’ai vu que tu étais concentrée et je suis allée te chercher un petit déjeuner.

Un sourire naquit sur les lèvres de la jeune femme quand elle aperçut une tasse de café noir qui accompagnait un chocolat chaud dégoulinant de crème chantilly.

— Merci, c’est gentil.

Elle pouvait faire une tonne de reproches à ce type, mais clairement il ne manquait pas de générosité. Jess poussa ses livres sur le côté. Chuck en profita pour installer le plateau sur le bureau.

— Quoi de prévu aujourd’hui ? demanda-t-elle pour faire la conversation.

Il lui lança un sourire éclatant.

— On va visiter les renneries !

Jess avala une gorgée de café de travers.

— Les renneries ? Ce mot n’existe pas.

— Bien sûr que si ! C’est Azur qui me l’a dit.

Jess secoua la tête.

— Ce lutin l’a inventé.

— Peut-être. Mais les écuries pour rennes, c’est plus long et c’est moins classe, argumenta Chuck avant de plonger dans son mug.

Cet homme était pire qu’un enfant, songea-t-elle. Lorsqu’il releva son visage, Jess éclata de rire. Les yeux arrondis, il la scruta.

— Bah quoi ?

— T’as encore de la chantilly partout.

Jess s’approcha de lui et essuya la crème avec une serviette en papier.

— Voilà, c’est mieux.

Elle sentit le regard noisette de son compagnon peser sur elle.

— Qu’est-ce qu’y a ? Moi aussi, j’ai quelque chose sur le visage.

— Non. C’est juste que t’es belle quand tu rigoles, se justifia Chuck.

Les joues de Jess la brûlèrent et elle se réfugia derrière son café.