Chapitre 11 : En route pour St Andrews - Partie 4 : Début du tournoi. (nouvelle version)
La jeune femme releva Joseph, et s’empressa de s’exuser :
– Pardonnez-moi, je ne vous ai pas fait mal ?
– Non tout va bien, ajouta Joseph. Je ne m’attendais pas à ce que l’orage arrive aussitôt !
– Je suis vraiment désolée, insista-t-elle vraiment embêtée. Est-ce que je peux faire quelque chose pour me faire pardonner ?
– Votre sourire vient de le faire.
Comme elle était apparue, elle disparut.
Mike, déjà dehors, n’avait aperçu la scène qu’au travers de la grande baie vitrée.
– Grand-Pa tout va bien ? demanda-t-il inquiet.
– Oui juste une bousculade, le rassura Joseph, avec tout ce monde rien d’étonnant. Pas de mal ! Allons-y.
Les deux hommes partirent aussitôt. Mike observa le tableau de bord et fut surpris de constater qu’il partageait son premier tour avec deux pointures du golf. Il avait pour habitude de suivre leur parcours à la télévision. L’amateur espérait que le respect qu’il avait pour tous ces champions, ne le rendrait pas trop fébrile. Joseph décida de le rappeler à l’ordre :
– Arrête de cogiter et frappe.
Dès que Mike sentit l’impact du driver sur la balle, un frisson de plaisir remonta le long de son bras, telle une décharge électrique. Après une quarantaine de minutes et trois paniers de balles utilisés, Joseph rangea les clubs.
– Je suis prêt, annonça Mike.
Caddie et golfeur se présentèrent au départ du trou numéro un, un par quatre. Mike scrutait les alentours. Il avait étudié le parcours dans les moindres détails, l’avait joué en tant qu’amateur deux fois déjà, et l’avait pratiqué pour la première fois lors de son premier voyage à Saint Andrews. Joseph et Olivia lui avaient offert cette belle expérience pour ses quinze ans. Il en connaissait les subtilités et pourtant certains éléments tel que le temps pouvait rapidement le rendre intraitable.
Le Old Course était le plus ancien et le plus connu des parcours du monde entier. Au travers des années, une relation spéciale s’était développée entre le tournoi, la ville et ses habitants. Le Old Course était unique pour deux raisons: la première, sa longue histoire de six cent ans. La seconde le golfeur y exécutait des coups qu’il n’aurait jamais la possibilité de jouer sur d’autres terrains. Le parcours était plat et les greens gigantesques pouvaient héberger deux trous, cent douze bunkers profonds et de nombreux coups à l’aveugles.
Mike était le troisième joueur de sa partie à s’élancer. Niemann et Rose avaient déjà frappé leur premier coup. Les deux concurrents se trouvaient fort bien placés sur le fairway. Mike se plaça face à la balle comme si un lien invisible les unissait. Joseph échangeait quelques mots avec son poulain pour l’encourager sans lui donner des indications spécifiques avant de s’écarter.
Olivia, à quelques pas de là, installée dans le public, ne quittait pas son petit-fils des yeux. Le club s’éleva, la flexion de sa hanche et de sa colonne vertébrale au moment de l’impact furent fluides, cette gestuelle faisait de lui un athlète hors norme. Sa vitesse d’exécution était un de ses points forts. Le driver s’abattit sur la balle, faisant voler le tee, et libérant le projectile dans le ciel orageux de Saint Andrews. Le tournoi était lancé.
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