– Alors comment puis-je vous aider au mieux Mademoiselle Mac Craig ? demanda monsieur Lroy.

– En me fournissant en orge pour les deux années à venir.

– De quelle quantité avez-vous besoin et surtout avant maltage ou pas ?

– Avec le maltage, vos méthodes d’exploitations correspondent à ma philosophie. Seriez-vous intéressés pour un partenariat ?

– Je vous écoute, dit-il avec intérêt.

– Je vous ai précisé que je souhaite produire de mon côté ma céréale dans les années à venir, aussi seriez-vous partant pour m’aider dans cette démarche ? Vous pourriez me conseiller sur les terres que je veux exploiter si vous êtes disponible.

– Voilà un projet intéressant, laissez-moi un peu de temps pour y réfléchir, je dois en discuter avec mes fils.

Céléna et Monsieur Lroy s’installèrent dans la pièce qui jouxtait la zone de maltage. L’espace était agrémenté d’un bureau constitué d’une planche de bois et de deux chaises en paille. Seule touche de modernité, l’ordinateur. posait là par hasard. Les deux relurent de leur côté les formules de leur partenariat et signèrent le document.

– Maintenant que nous nous sommes mis d’accord sur les modalités, passons à table.

Céléna se joignit à l’ensemble de la famille, composée d’une petite fourmilière. Les deux fils étaient mariés et avaient chacun deux enfants. Cette tablée, des plus sympathiques, accueillit Céléna comme un membre à part entière de la famille.

– Excusez-moi, vous permettez que je m’absente un instant, demanda-t-elle en se levant, je dois aller chercher quelque chose dans la voiture.

Céléna s’éclipsa. Quand elle revint dans la cuisine, les enfants étaient partis à l’école. Seuls les adultes étaient restés à table. Elle se présenta avec un coffret qu’elle déposa délicatement sur la table.

– Je tenais à vous offrir ce whisky, avec les verres que nous avons conçus avec ma maman.

– Quelle excellente idée, rien de tel qu’un bon élixir pour sceller un contrat.

Céléna versa à chacun un doigt de whisky, et ils commencèrent la dégustation. Les conversations allaient bon train, quand Céléna réalisa que l’heure filait.

– Je suis désolée, je vais devoir vous laisser, mon père m’attend au Old Course pour un nouveau contrat, enfin je l’espère. Je dois présenter ce whisky, qui sera offert aux dix meilleurs joueurs de l’événement.

– Nous sommes honorés de l’avoir goûter en avant-première, la remercia Monsieur Lroy.

– Merci à vous tous de m’avoir reçue avec autant de gentillesse. Ce matin, je ne savais pas à quoi m’attendre. À cette heure, je repars avec bien plus que je n’espérais.

– Je vous donnerai une réponse rapidement pour votre projet, conclut le céréalier.

– Prenez le temps qu’il vous faudra, je me tiens à votre disposition, dit-elle en lui tendant des invitations pour le gala organisé par sa mère. Si vous avez le temps, je serai ravie de vous y accueillir.