Chapitre 15 : Un coup de Maître - Partie 6 : eagle.(nouvelle version)
Mike et Joseph avancèrent vers le green et patientèrent jusqu’à l’arrivée de ses collègues égarés dans les bunkers. La balle de Mike était idéalement placée.
– Alors là, tu leur en as mis plein les yeux, lui lança Joseph.
– Attends un peu que j’ai dompté le green, ajouta Mike une étincelle dans les yeux.
– Méfie-toi, le tempéra son caddie, il y a une légère pente à droite puis un retour rapide vers la gauche.
Grandpa tendit le club à Mike qui le saisit avec assurance. Ses yeux ne trompaient pas, sa détermination était telle, qu’il ne laisserait aucune place à l’approximation. Ils se concertèrent, un bref instant. Mike positionna ses appuis.
– Moment décisif, nous allons voir de quel bois est fait ce jeune homme, dit le journaliste, impatient.
– Tout à fait, je serai curieux de connaître ses capacités face à la pression, précisa son acolyte qui observait les écrans.
– Une possibilité de prendre la troisième place, conclut Jean-Michel.
À quelques centaines de kilomètres de là, Harrold, assis sur les genoux de son arrière-grand-père, ne quittait pas des yeux l’écran de télévision. Ni l’un ni l’autre n’avaient même pas entendu grand-mère déposait leur encas.
– Vas-y Mike, c’est toi le meilleur, cria Harrold.
– Allez Mike, montre que tu as ta place chez les Pros, s'époumona le Comte.
– Tu crois qu’il va réussir ? s'inquiéta Harrold.
– Nous en allons en avoir le cœur net, la balle est partie.
– Allez, avance, avance, avance, l’encouragea Harrold.
– Encore un effort, ajouta le Comte Harry.
La balle roulait sur le green, comme télécommandée, elle suivait un rail invisible.
– Oui, il l’a fait. Il a réussi, s’écria Harrold.
L’enfant ne tenait plus en place, sautillait dans tous les sens dans la pièce, le Comte allait l’imiter, quand sa jambe le rappela à l’ordre.
– Mike a réussi un eagle, deux en dessous du par, précisa le Comte. Le seul joueur à avoir réussi un tel coup pour l’instant. Regarde, il est à la troisième place.
Mike ramassa la balle, un sourire étirait ses lèvres. Le golfeur venait de réussir un des coups majeurs de la journée, et peut-être du week-end. Il envoya la balle à Grandpa, qui l’attrapa avec facilité puis rangea lui-même son club dans son sac. Le sportif saisit son carnet pour ajouter une note. Joseph lui tapa sur l’épaule, et n’eut pas besoin de dire quoi que ce soit. Mike sentit son cœur vibrer, tellement fier de ce qu’il venait de réaliser. Il passait à moins onze, à un coup du leader. Rozner lui adressa un geste amical pour valider son coup. Les trois hommes avancèrent avec leur caddie en direction du trou numéro treize quand un éclair zébra le ciel au-dessus de l’océan.
Les officiels n’attendirent pas plus longtemps, un long signal sonore se fit entendre signifiant l’interruption immédiate de la compétition, le public et les sportifs devaient dans le calme rejoindre un point à l’abri.
Peu de temps après l’orage déferla sur les cours et déversa des seaux d’eau en peu de temps. Mike et Joseph rejoignirent le club house, la salle pour les athlètes était une vraie fourmilière, où chacun discutait des coups jouer. Quand Mike entra, il fut salué par les autres participants qui avaient eu vent de son eagle. Heureux de cet accueil respectueux, il sourit et balaya du regard la pièce.
– Eh bien mon grand, voilà une façon de marquer les esprits, le félicita Joseph.
– C’est fou et tellement excitant, il me tarde de retourner sur les greens pour poursuivre mon objectif.
– Tu vas devoir patienter, les juges viennent d’annoncer que nous devrons patienter une heure minimum.
– Bon en attendant, un thé pour nous réchauffer avec les gâteaux que Mumy nous a laissés, proposa Joseph.
– Ok mais avant je crois que le journaliste veut me dire deux mots, ajouta Mike.
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