Chapitre 16 : « Papa j’ai besoin de toi » - Partie 4 : Merci Joseph. (nouvelle version)

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Céléna envoya un texto à son père pour savoir où elle pouvait le retrouver puis rangea le portable dans son jean. Le soleil avait disparu derrière les nuages, des rafales de vent annonçaient un changement d’ambiance. Alors qu’elle avançait en direction du départ du quatre, elle sentit une présence, elle se retourna et ne vit pas le fantôme qu’elle redoutait. Au milieu de la foule, ses craintes se dissipaient. Elle accéléra le pas. Devant ses parents, ses amis et Mac Fish, elle faisait bonne figure, cachant la boule qui lui tordait le ventre, inquiète.

– Mademoiselle Mac Craig, vous ici quel plaisir de vous revoir.

Aux tonalités de la voix, elle en reconnut le propriétaire, et sentit le sol se dérober sous ses pieds.

– Monsieur Duchai, le plaisir n’est pas partagé, rétorqua-t-elle, je pense que vous vous en doutiez. Si vous cherchez votre fils, il n’est pas avec moi. Cet abruti a essayé de me contraindre à le suivre. Mais vous devez sûrement être au courant, puisque c’est vous qui l’avez fait libérer encore une fois.

– Céléna voyons, lui répondit-il avec une voix mielleuse, vous savez très bien qu’il ne vous ferait pas de mal, il est bien trop fou de vous.

– Oui, et je lui laisse cette folie, pesta Céléna, si vous le croisez dites-lui que j’ai porté plainte et qu’il se tienne loin de moi.

– Céléna, vous êtes sûrement très en colère devant son infidélité, persista l’homme face à elle, une erreur et il le sait.

– Vous êtes son avocat, s'agaça-t-elle, votre enfant prodigue est ce qu’il est par votre faute, vous en êtes bien plus responsable que moi aussi prenez vos cliques et vos claques et rentrez dans votre domaine.

– Je le ferai en temps et en heure mais avant j’ai à faire ici aussi. Merci de vos conseils ma chère Céléna, mais quand on est une fille facile comme vous l’êtes, on ne récolte que ce que vous avez.

Cet homme, arrogant et manipulateur, excédait Céléna. Sa main se leva, prête à le gifler quand Joseph l’arrêta juste à temps.

– Monsieur, je pense que vous importunez cette demoiselle, aussi je vous demanderai de poursuivre votre route, conseilla Joseph avec fermeté.

– Nous n’en avons pas fini Céléna Mac Craig, à bientôt, conclut Monsieur Duchai avec un regard malsain.

Céléna ne put se retenir et lui cria :

– Vous ne valez pas mieux que votre fils, un saligaud de première.

– Merci pour le compliment, déclara-t-il, je n’en attendais pas moins et il partit en sens inverse plutôt satisfait.

Joseph n’en revenait pas, comment un homme pouvait-il se comporter ainsi ?

– Tout va bien ? demanda-t-il en se tournant vers la jeune femme.

– Vous êtes arrivés juste à temps, soupira-t-elle, une fois de plus vous m’avez extirpée d’une situation embarrassante.

– Je pense surtout que vous devriez être prudente, conseilla Joseph, ce monsieur ne m’inspire guère confiance. Voulez-vous que je vous accompagne ?

– Merci c’est gentil, mais mon père m’attend au départ du trou numéro quatre, une fois à ses côtés je serai en sécurité. Je ne voudrais pas vous déranger.

– Pas du tout, insista-t-il, j’ai largement le temps de faire l’aller-retour, un peu de marche me mettra en jambe.

– Je veux bien, accepta-t-elle, soulagée, une discussion amicale me fera du bien.

Joseph et Céléna, se frayèrent un passage au milieu du flot de spectateurs, enthousiastes à chaque coup des golfeurs déjà en piste. La jeune femme se sentait en confiance avec ce monsieur qui pourrait être son grand-père. La promenade lui permit de reprendre ses esprits. Elle appréciait les lieux différemment en écoutant Joseph lui parler du golf. Chacun de ses mots étaient profonds, et il ajoutait des commentaires sur la faune et la flore ce qui lui fit prendre conscience que ce monsieur était un expert en la matière. Peut-être avait-elle trouvé là, la personne idéale pour mettre en œuvre les futurs travaux de reconstruction de la distillerie. Elle garda l’idée dans un coin de sa tête.

– Nous sommes arrivés. Est-ce que vous voyez votre père ?

– Oui juste là, encore merci Joseph.

– Prenez soin de vous Céléna et n’hésitez pas si vous avez besoin de quoique ce soit, lui proposa-t-il avant de s’éclipser.

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