Chapitre 17 : « Un petit plus » - Partie 3 : angoisses. (nouvelle version)

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Dans la salle de réception, Isabel achevait les préparatifs du gala en compagnie d’Olivia. Les deux femmes avaient apprécié de passer du temps ensemble. La veille, elles avaient organisé un repas avec leurs maris respectifs. Joseph et Harold avaient rapidement sympathisé. Leurs discussions avaient gravité autour du golf et du whisky, chacun partageait sa passion avec l’autre. Leurs femmes les avaient écoutés avec attention, leurs regards ne trompaient personne, ils étaient remplis d’affection, d’amour et de fierté pour les hommes de leur vie. Joseph avait pris des nouvelles de Céléna et leurs échanges tournèrent autour de leurs enfants. Isabel qui avait eu l’occasion de discuter avec Olivia, connaissait la situation. Harold découvrit que Mike était leur petit-fils. Il réalisa alors qu’il était intervenu pour sauver sa fille des griffes de ce maudit Français. Isabel était plongée dans ses pensées quand Olivia l’interpella :

– Tout est en ordre. Est-ce que je peux te laisser ? Je voudrais profiter du dernier tour de Mike sur les greens, je lui ai promis d’être présente.

– Bien sûr, acquiesça-t-elle, j’ai déjà pris assez de ton temps. De toute façon, j’ai fini. Si tu veux, je t’emmène. Harold et Céléna doivent m’attendre.

– Merci, j’accepte avec plaisir.

Les deux femmes filèrent en direction du Old Course ne se doutant ni l’une ni l’autre que cette journée allait être mouvementée.

Au club House, Christophe et Sam virent Martin, s’enfilant whisky sur whisky. Ils hésitèrent un moment. Sa présence au bar leur permettait de penser qu’ils n’avaient rien à craindre. Devaient-ils aller le voir ou devaient-ils se contenter de le surveiller de loin ?

– Sam, il a l’air de vouloir se saouler, s’étonna Christophe.

– Laissons-le et rejoignons Céléna. Je lui ai envoyé deux messages et je n’ai aucune réponse, s’inquiéta Sam.

– Allons-y, de toute façon si nous sommes avec elle, Martin n’osera pas se montrer ou entreprendre quoi que ce soit. Il s’est déjà assez fait remarquer ces derniers temps, je pense qu’il va éviter de le refaire.

– Tu as raison et Céléna doit avoir fini sa mise en place. Nous rejoindrons son père sur le parcours.

– Oui peut-être que nous pourrons encourager Mike, taquina Sam.

Christophe et Sam se dirigèrent vers la cave. Martin les surveillait du coin de l’œil. Quand il les vit disparaître, à son tour, il se dirigea vers la sortie pour suivre un joueur qui partait en direction de la plage.

– C’est étonnant, je viens de descendre à la cave et je n’ai pas trouvé Céléna lança Hugh Mac Fish qui venait à la rencontre des jeunes hommes.

– Oui d’autant qu’elle devait nous appeler quand elle aurait terminé pour qu’on l’aide à remonter les caisses, insista Christophe.

Dans la salle voûtée, vide, il aperçut la table où elle avait dû travailler et sut aussi sec que quelque chose clochait.

– Ce n’est pas normal, cria-t-il ! Sam remonte voir si Martin est encore au bar.

- Qu'est-ce qui vous fait penser qu’il y a un problème ? s’enquit Hugh.

- Ses affaires sont étalées sans logique et quand on connaît Céléna, ce n’est pas possible.

Sam remonta en courant les escaliers, son pouls s’accéléra quand il réalisa l’absence de Martin. Il repartit aussitôt en sens inverse et hurla :

– Il n’est plus là !

– J’en étais sûr et regarde ce que je viens de trouver.

Christophe tendit le papier abandonné en boule sur la table. Un indice supplémentaire, Céléna ne froissait pas ses brouillons, elle les déchirait toujours en petits morceaux. Sam le prit pour le lire et avant qu’il n’ait le temps de dire quoique ce soit, Hugh le devança :

– La bouteille volée, elle est là dans le carton !

– Appelons au plus vite Harold, je crains le pire, rugit Christophe.

Quelques minutes après avoir reçu le coup de fil de Christophe, il arriva essoufflé. À son tour, il prit connaissance du mot qui ne le rassura pas plus.

– Il faut prévenir au plus vite l’inspecteur, annonça Hugh.

– Non, attendez, pour quel motif la bouteille vient de réapparaître ? s’interrogea Harold, les preuves viennent de s’envoler et le mobile avec.

– Pour la disparition de votre fille, s’inquiéta Hugh.

– Nous n’avons aucune preuve, si ce n’est ce brouillon.

Joseph apparut à son tour, le regard livide.

– Harold, on vient de me donner ce bijou. J’ai tout de suite compris qu’il y avait un problème en le voyant.

Joseph tendit la broche à Harold, ses mains tremblaient, il ne savait plus quoi faire, désemparé.

– Qui te l’a donnée ?

– Une jeune femme me l’a posé sur mon sac de clubs. Je n’ai pas eu le temps de la voir, tout est allé trop vite. Le temps que je réalise ce qu’elle venait de me donner, elle avait disparu.

– Pourquoi à toi ?

– Deux fois, Céléna a perdu sa broche, et c’est moi qui la lui ai rendue. Elle a dû penser que cela serait plus simple de me la transmettre et que je comprendrais qu’elle avait un problème.

– Il faut que nous retrouvions au plus vite cette femme, elle est forcément au courant de quelque chose. Joseph, est-ce que tu peux nous aider ? demanda Harold de plus en plus nerveux.

– Je vais essayer.

– Mais Mike ne t’attend pas ? lança Sam.

– Je vais le prévenir que j’ai quelque chose d’urgent à faire. De toute façon, il entre en jeu dans deux heures et vient de partir en direction de la plage pour s’aérer et se mettre en jambes.

– J’appelle l’inspecteur, annonça Hugh.

– Oui, je pense que nous n’avons plus de temps à perdre en espérant que cela ne soit pas déjà trop tard.

– De notre côté avec Joseph, nous allons voir si nous pouvons retrouver la femme qui lui a donné la broche, précisa Harold.

– Ok, avec Sam, nous allons chercher Martin, il ne doit pas être bien loin, ajouta Christophe, déterminé.

– Je vais demander à mon service d’étage de faire l’inspection de toutes les chambres, proposa Hugh, voulant apporter son aide.

– Très bonne idée, le remercia Harold.

– Hugh, un dernier service s’il vous plaît. Nos femmes sont en route pour le Old Course où elles devaient nous rejoindre, pouvez-vous leur proposer une table pour les faire patienter et ne leur dites rien de la situation. Je vais les prévenir que nous avons un contre-temps.

– Je m’en occupe tout de suite, comptez sur moi.

Tous partirent à la recherche du moindre détail, au vu de la situation alarmante, il fallait retrouver Céléna.

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