Chapitre 23 : Et si … - Partie 5 : Mike rencontre surprenante. (nouvelle version)

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Mike se sentit revivre dès que ses pieds touchèrent le sol. Il détestait l’avion mais ce moyen de transport demeurait le plus rapide. Son ouf de soulagement en disait long.

  • C’est bon, atterrissage réussi, respire, sourit Vilco bien plus à l’aise.

À la recherche du carrousel à bagages, les deux passèrent devant un traîneau de noël tiré par des crocodiles. Puis évitèrent de peu le flamant rose qui s’agitait dans tous les sens près du tapis déversant les valises. Une autre jeune femme bougeait ses bras dans tous les sens manquant de peu d’éborgner Vilco qui attrapait son sac de golf. Il allait l’apostropher quand il fut littéralement repoussé dans les tapis. Mike le rattrapa de justesse en même temps qu’il saisissait son caddie. Ni l’un ni l’autre n’eurent le temps de dire quoi que ce soit, que les deux volatiles s’envolèrent en hurlant un vague « voilà notre candy ».

En possession de leur bagage, une voix grave les interpella, loin des piaillements inaudibles qui avaient empli leurs oreilles jusqu' à présent. Les organisateurs du tournoi avaient tout prévu dans les moindres détails. Les sportifs furent accueillis en grande pompe par le boss en personne. Il s’approcha pour les saluer et les remercia d’avoir accepté l’invitation de dernière minute. Il ajouta en leur serrant la main le plaisir d'accueillir les deux nouvelles coqueluches du circuit. Les deux golfeurs le regardèrent avec la même stupéfaction. Leur résultat respectif à St Andrews sur le circuit, se diffusait telle une onde jusqu’en Amérique.

  • Nous vous sommes reconnaissants d’une telle marque de confiance, remercia en retour Mike.
  • Vos résultats et votre prestation, vous ont ouvert de nouvelles portes. Veuillez me suivre, une voiture et un chauffeur seront à votre disposition le temps du séjour, précisa le responsable du tournoi.

Vilco fit un petit signe à Mike pour signaler qu’il s’absentait un moment. Il se faufila au milieu du rideau de passagers pour prendre la direction des toilettes. Un flamant rose tomba dans les bras, il venait de se prendre les pieds dans le tapis en sortant des commodités.

  • Pardonnez-moi, s’excusa la jeune femme dont les joues s’empourpraient.
  • Vous ne tenez pas sur votre patte, taquina le golfeur.
  • Je ne comprends pas, feint-elle.
  • Vous m’avez envoyé au tapis et là vous tombez dans mes bras.
  • Je suis vraiment désolée.
  • Vous ne devriez pas, j’en suis flatté.
  • Reprenons dès le début, dit Léa en tendant sa main.
  • Enchanté, ajouta Vilco qui lui fit un baise-main.

La jeune femme, toute chamboulée, sourit.

  • Ça vous dit d’aller boire un verre ? demanda-t-elle en revenant sur ses pas.
  • Avec plaisir, mais mon emploi est un peu serré.
  • Quand vous voulez, je suis en vacances.
  • Demain vers midi au Sawgrass.
  • Parfait, à demain alors.

Vilco regarda s’envoler le charmant flamant rose et rejoignit Mike qui l’attendait, en feuilletant le programme.

  • Eh bien, je suis ravi de voir que tu as l’air content de me retrouver, dit Mike en voyant son sourire.
  • Tu ne penses pas si bien dire.
  • Tu as quelque chose à m’avouer ?
  • Une flamant rose m’a fait beaucoup d’effet.

Mike scrutait son compagnon de jeu avec étonnement. Les flamants roses dans les allées de l’aéroport avaient un certain style de là à tomber sous leur charme tout de même. Après les goûts et les couleurs ne se discutaient pas, il fallait les accepter sans juger.

  • Si tu veux, on peut demander à l’artiste de t’en faire une copie pour ton studio, plaisanta Mike.

Vilco éclata de rire et répondit :

  • Non celui dont je te parle viendra boire un verre demain au bar du golf avec ses amies.

Mike rigola à gorge déployée, il n’aurait pas à en ramener un en Écosse.

Remis de leurs émotions, les deux sportifs filèrent retrouver la voiture mise à disposition, posèrent leurs affaires dans le coffre et s’installèrent à l’arrière. L’un et l’autre, leur nez collé à la fenêtre, découvraient la ville qui les accueillait. Le thermomètre affichait vingt-cinq degrés à onze heures. La veille à Édimbourg, il faisait à peine cinq degrés. Ils s’interrogèrent : est-ce que l’écart des températures et le décalage horaire ne leur seraient pas préjudiciables pour entamer la compétition ? Quand la voiture traversa Dames Point Bridge, ils en conclurent qu’ils verraient en temps et en heure. Pour le moment, profiter de cet après-midi était leur seul programme et trouver un coin pour manger parce qu’ils mourraient de faim.

Après une quarantaine de minutes de voyage, ils arrivèrent au golf. Après un rapide passage à l’accueil pour récupérer leur badge et poser leurs valises dans leur chambre, Mike et Vilco se retrouvèrent dans le hall d’entrée. Ils décidèrent d’aller jeter un œil sur leur terrain de jeu. Ils étaient comme deux gosses arpentant leur lieu de vacances et toutes les activités géniales auxquelles ils auraient droit. Ils ne furent pas déçus, ce lieu somptueux, de grand standing leur en mettait plein les yeux.

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