Premiers jours d'écriture
Quoi de mieux que d'écrire pour se vider l'esprit ! Ecrire un romande 50 000 mots, en 25 jours, c'est pas possible ? C'est ça, mon œil !
Je prends vite mon ordinateur portable dans la main pour aller vers mon bureau qui m'attend et qui s'impatiente que je pose mon ordinateur sur lui et pour poser mon postérieur sur sa compagne : la chaise.
Je pose directement mon ordinateur sur le bureau. Je compose mon mot de passe et ouvre mon logiciel de traitement de texte.
Je pense que je vais d'abord écrire un titre...
Mais quoi ?
Plusieurs idées me viennent à l'esprit : Un merveilleux Noël, Réveillon, Cadeaux de Noël, Mon cadeau de Noël, Rencontre à Noël, Noël et Carnages, Sapins...
Mouais, trop dure...
Puis soudain, une idée me vient à moi : Il était une fois, un Noël...
Parfait comme titre... Mais de quoi ça va parler ?
Une femme qui a la vingtaine et qui rencontre un homme dans un marché de Noël ?
Un homme qui invite une mauvaise personne à son réveillon et qui est la protagoniste ?
Souvent, les histoires se déroulent dans l'adolescence ou quand ils ont atteint leur majorité... Si j'écrivais une histoire avec comme protagoniste un enfant ?
Un enfant qui croit que le Père Noël existe et découvre que c'est faux... Trop cliché ?
Un enfant qui ne croit pas que le Père Noël existe mais, en fait si... Trop cliché ?
Il faut que je réfléchisse...
Mon téléphone sonne soudainement, me faisant peur au passage. Je décroche en disant "Oui ?" en voyant que c'est Clémentine.
- Ana' tu viens avec moi réviser ?
C'est vrai, on devait le faire...
- Non, pas envie j'écris.
Elle voulait répliquer, mais je la coupe en raccrochant.
Je me retourne sur mon ordinateur. Puis, laisse finalement mon imagination me guider dans ce chemin inconnu.
***
Pendant que j'étais concentrée en train d'écrire mon roman de Noël, la porte qui claque me déconcentre soudainement. C'est Noël. Un garçon de mon cours d'anglais et de maths.
Normalement, les chambres des filles et des garçons sont séparées mais...
Il n'y avait plus de place pour les dortoirs des mecs et il est obligé de dormir avec une fille comme moi. Quelle triste chance ! Enfin pour moi aussi... Ils sont en train de réorganiser les dortoirs en faisant construire une vingtaine d'autres dortoirs pour les personnes de sexe masculin comme ici présent.
- Tu fais quoi ? me dit-il en me regardant de haut en bas.
- J'écris... lui répondis-je en me remettant à taper sur mon ordinateur portable.
Il me laisse tranquille en s'allongeant sur son lit avec son téléphone dans la main, tandis que moi, je suis toujours aussi concentrée à écrire la suite de mon chapitre.
J'ai écris le prologue et le chapitre un... me dis-je dans ma tête en finissant d'écrire les derniers mots du chapitre. J'ai écris plus ou moins quatre milles mots.
Mon objectif, c'est d'écrire au moins cinquante mille mots...
Sur un autre document, j'écris mon tableau de bord pour me repérer dans mon écriture.
J'écris la date et ce que j'ai fait ; Commencer le roman du prologue au premier chapitre. J'écris également ce qu'il se passe.
Un jeune garçon de six ans qui s'appelle Florian aperçoit le Père Noël venir chez lui. Mais ce n'est pas tout, il a vu qu'il a volé des objets ! Sans même déposer de cadeaux ! Mais étrangement au petit matin, il voit des cadeaux au pied du sapin.
Quelle histoire...
***
Après avoir révisé un peu toutes les matières pendant une bonne heure, je me remets à écrire.
Je ne vois même pas le temps passer.
Le soleil a disparu, laissant son amie la lune prendre la relève.
Je regarde le compteur de mots et aperçois que j'ai écris cinq mille mots. Je regarde également ma montre et aperçoit qu'il est dix heures passées...
Je regarde Noël, endormi sur son lit avec encore sa tenue... et son téléphone qui produit encore du son. Pour la peine, j'éteins son téléphone portable et aperçoit qu'il n'a seulement neuf pourcents de batterie.
Tant pis pour lui.
Je me mets en pyjama dans la salle de bain et rentre dans mon lit. Je m'endors dans les draps chauds de mon lit.
***
Nous sommes le quatre décembre aujourd'hui. J'ai écrit sept mille mots.
Noël n'écoutait que des musiques rock à fond les weekends. Et j'ai souvent le temps d'écrire le weekend et comme par hasard, il ne me laisse pas écrire. Il sait bien que j'écris, il n'est pas aveugle !
Je prends mon sac de cours et mon ordinateur portable pour le mettre dedans.
Noël me regarde un instant puis dit :
- Tu vas où ?
Je réponds sans même le regarder en mettant mon manteau :
- J'y vais écrire quelque part d'autre. Comme dans un café où personne ne peut me déranger ! je dis ma dernière phrase en faisant allusion à lui.
Il sourit d'un air joueur. Il remet sa musique rock de je-ne-sais-pas-qui en chantonnant, tandis que moi, j'ai déjà quitté la chambre. Il ne me laisse même pas en paix.
Arrivée en ville, je marche un peu pour m'éloigner de la fac. Si je me retrouve nez à nez avec lui car nous sommes tous les deux dans le même café près du BU, ça va mal se passer.
Je marche une bonne dizaine de minutes pour m'arrêter dans un café qui à l'air d'être assez hivernal. Je m'installe doucement sur une table à l'intérieur.
Pendant que je commençais à taper mon mot de passe, j'entends des gens parler, des hommes jeunes vu leurs voix. Je me retourne et aperçois, avec malchance et étonnement, les amis de ce charmant Noël. Quelle malchance j'ai, en cette période de Noël !
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