Il en est ainsi. Les membres de la Couronne répandent un virus magique qui contamine toute l’Humanité. Il paraît inoffensif mais Greta y a greffée son code. Elle a perdu une planète. Elle veut gagner une Humanité. La Déesse utilise sa Reine pour se reproduire. Que signifie ce code ? Qui suis-je ? Dans le soir de mes pensées, je rends compte à Laurie qui essaie de me rassurer :

• C’est pourtant claire. Plus de garçons. Plus de guerres. Que de l’Amour dans la Paix. C’est ce que Paloma a toujours prédite. Elle t’a prédite. Regarde-toi, une Greta avec trois monos et des galets plein ton tiroir. En fait, Elin, c’est à toi de jouer. It’s your turn.
• Arrête d’inventer mon destin.
• Trop tard, c’est écrit. Elin, tu as tout en toi. Et mon Paradis est bien trop petit. Ce serait insultant de voir que tu es toujours là, ici, avec moi, dans une centaine de chapitres. Insultant pour moi, parce que tu vaux mieux que ça. Un jour, tu te trouveras. Et tu partiras. Du jour au lendemain, sans te retourner. Pour faire honneur à ton Humanité. Je ne suis qu’un vecteur.
• J’espère ne jamais me trouver, rester perdue, avec toi, en toi.
• Moi aussi Elin. Je ne suis pas pressée. L’Humanité non plus. La planète attendra. En attendant, on va faire la fête et continuer de se perdre. J’ai des tiges de toutes les couleurs.

En fait, j’en suis au même point que Danielle, nue dans les bois avec Brigitte et moi toute en blanc en Principauté, en favorite de Princesse Reine déchue, avec une Greta aux commandes du destin de la planète 4. Et ce matin quand j’ouvre mon coffre il y a une notification sur un des mes monos, le rouge. Ça vient du Vatican. De leur Bibliothèque. Salle des Saintes Écritures. Je dois aller voir. En tenue de moniale. Avec mon x autour du cou. Adé est là. Je l’avais pourtant bannie. Elle a repris le contrôle ? C’est un piège ?

• Non, c’est juste que ça y est, vous avez atteintes le niveau du tome IV. 86 pages, pour l’instant. Parce que ça va continuer, comme les deux précédentes annexes.
• Je ne pensais pas te revoir un jour.
• Ton sortilège ne fonctionne pas ici, au Vatican, et en Principauté. Je crois même qu’il ne fonctionne plus nulle part.
• Qui écrit les rapports ?
• Aucune idée. Mais chacun y lit ce qu’il veut bien lire. Les phrases sont abstraites, poétiques, et au bout d’un paragraphe, chacune a sa version.