105 - notre grand jardin

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Je vis ma vie avec Elin, je passe dire bonjour à Bri mais la meilleure partie de ma journée vient quand je rejoins Mischa au bar où on rigole et on trinque avant de la raccompagner chez elle pour un moment à nous devant une boisson chaude et sucrée qu’elle me prépare avec amour pendant que je lui raconte :

  • Dès que je t’ai aperçu, juste à ta façon de bouger j’ai su que tu étais spéciale mais je ne savais pas encore en quoi. Maintenant je sais, je sens que je peux te faire confiance, aveuglément. Je ne savais pas que j’avais cet instinct en moi. Tu me l’a révélé. Je ne ressens personne d’autre comme ça.
  • Je crois que je l’ai senti, ton premier regard, comme une onde prometteuse, rassurante, qui m’a enveloppée, tout d’un coup je ne me suis plus senti seule.
  • On a bien de la chance de s’être trouvées. Maintenant il faut se garder, se préserver, se respecter. Alors pas la peine d’en passer par là, par ce qu’on fait toutes ensemble à se mélanger jusqu’à l’extase.
  • Ça me va. On peut faire tout le reste. On va bien s’amuser.

On se prend les mains, on se pose la tête l’une contre l’autre, on se frotte avec nos nez, je sens son souffle dans le mien. Juste un petit bisou, d’amitié. Nos corps ont parlé pour nous. On ouvre les yeux, on se regarde, je ne vois que du bonheur dans son âme, et dans mon cœur aussi. C’est beau, notre amitié, ainsi.

  • Je sens qu’avec toi je peux vivre quelque chose d’autre, de différent, de mieux que toutes mes autres relations humaines. Comment ça se fait ? Pourquoi ça me tombe dessus ? Qui que tu sois, quoi que tu fasses, je me sens prête à te pardonner, sans jamais te juger, juste t’apprécier.
  • Mais je ne suis personne.
  • C’est pas la question. Moi non plus je ne suis personne, ici, avec toi.
  • Oh si tu es quelqu’une. Tu es mon amie.
  • Oui, je le suis.

Et on se met à rire, de complicité, de plaisir. Et quand le silence se fait, on se rapproche l’une de l’autre pour un petit bisou dans les vapeurs de théobromine. Elle est si grande, si fine, si belle, elle rayonne sur moi et je l’éclaire de joie et de bonheur. Le lendemain on ne se rejoint pas au bar de la plage, elle m’emmène avec elle faire son marché dans l’entrepôt de Aurélie, au Port, qui annonce :

  • Je manque de fruits pour tes cocktails, il faudrait voir avec les locales.
  • Justement, Elin cultive des fruits dans notre grand jardin.

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