Quand je passe au CMS, Bri n’est pas seule, elle est avec Pauline :

• Je suis venue chercher du nouveau matériel pour une pratique postérieure active sur Auguste, il tient absolument partager ça, que je prenne possession de lui en marquant mon territoire comme il le fait sur moi où je reste passive.
• C’est jouissif pour l’un et orgasmique pour l’autre. En face à face on est plus en phase avec notre partenaire. Quoi que, tu es une terrienne de la deuxième vague, les deux sont donc possibles.

Sur ces considérations philosophiques, Pauline s’empresse de rejoindre son Auguste au Port, me laissant seule avec Bri :

• Alors, vous avez faite ça à 4 quand on est parties ?
• Non, juste en 2x2. Mais sans tes outils. Du moins, pour Greta et moi.
• C’est pas plus mal. Si on en n’avait pas dans les Suburbs, on ne serait pas moins heureuses.
• C’est pour ça qu’ils ne sont pas interdits. Ils ne conditionnent pas notre bonheur.
• Ni notre malheur. Mon invention ne change donc pas le cours de la civilisation.
• Ton invention ne bouleverse pas non plus le cours de l’Humanité. Pourtant, ce sont de puissants outils. Mais apparemment, nous sommes au dessus de ça, on peut s’aimer sans.
• Tu as raison, mes brisims ne sont que des jouets.
• Et si on jouait ? Sans tes jouets.

On se retrouve vite sous la pluie chaude de la salle d’eau privée de son bureau des légendes, surnommé ainsi car la réalité luxuriante qu’elle nous fait découvrir avec ses ingénieuses idées réduit tout le reste à une fiction ennuyeuse, comme ici, sous la douche avec elle, en elle, sans artifices, juste avec nos langues et nos doigts. Quand je reviens à la raison je ne sais plus où j’habite ni qui je suis, je transpire juste la vie qui jaillit de mon corps avant de revenir à la raison de mon esprit dans la fiction de mon histoire, je passe de l’éveil au réveil. Je comprends maintenant nos obsessions. C’est la seule chose qui compte, par dessus toutes, qu’on soit ici ou à l’Ouest, on est toutes plus vivantes et plus heureuses dans la luxure de nos chairs immortelles.

• C’est naturel et indispensable, pour le moral. Avec ou sans mes artifices, nos existences prennent un sens supplémentaire quand nos corps se mélangent dans le plaisir de vivre. Il ne faut pas se priver de cette pleine conscience d’absolu où nos âmes rayonnent.