124 - Bri - passion des arts
Confession sur l’oreiller, dans la douceur de nos pôles, aucune entrevue avec Greta ne se fait sans un peu de luxure.
- Tout pourrait s’arrêter là, non ? Avec juste une intrigue en suspens.
- Je ne contrôle pas la Bible et encore moins ses annexes.
- Mais ce que je sais, moi, ça va forcément apparaître.
- Pas de façon précise. Il y aura juste l’information d’une alternative. Adé et son Vatican sont pratiquement aveugles sur ce qui se passe ici. L’Octogone, lui, est sourd et aveugle même avec Danielle parmi nous.
Je bois ses paroles et son lait. Elle me caresse les cheveux, son regard est mélancolique, je n’avais jamais vu cette expression sur son visage.
- Quoi ? Ton lait est fécond ? Je vais me reproduire et disparaître ?
- Non, c’est juste que… tu me plais, beaucoup.
- C’est normal, je suis ton Pôle Sud.
Je m’active sur elle pour la faire changer d’humeur, la faire rire, la faire jouir, avec frénésie, jusqu’à ce que nos sueurs se mélangent. Même en la lavant et en l’habillant, je ne peux m’empêcher de l’embrasser et de l’étreindre. Elle savoure chaque instant. J’ai l’impression de découvrir une autre Greta, qui se laisse aller, qui se laisse dominer et qui profite, de moi. On a du mal à se quitter avec plein de petits bisous, de mots doux, de tendres caresses et de rires de bonheur. On rentre chacune chez soi, je me sens si légère. À tel point que ce soir Izzy me laboure l’arrière train en mode turbo, à tel point que j’ai du mal à m’asseoir au bar le lendemain matin face à Misha.
- On dirait qu’un train t’es passé dessus.
- Avec toutes ses occupantes en même temps dans mon tunnel. Je ne vais pas être de bonne compagnie aujourd’hui.
- Je vais te requinquer.
Me dit-elle en posant sa main sur ma joue. Je l’attrape pour embrasser sa paume. Elle me fait glisser un cocktail réparateur. La journée va être longue. Mais je ne veux pas l’abîmer avec mes jouets trop puissants, Misha est un bijou, il faut en prendre soin.
- Et Danielle dans tout ça, qu’est ce qu’elle devient ?
- Elle a son trio parmi nous toutes, comme nous toutes. Mais elle déprime, je la trouve souvent perdue dans ses pensées, le regard à l’horizon.
- C’est rien, elle reprend son souffle de l’annexe 4. Elle a été la plus sollicitée de l’Humanité, il faut qu’elle récupère. Comment va Victoria ?
- Elle est beaucoup sollicitée aussi, par Izzy. Elles ont la passion des arts.
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