139 - Meg - elle non plus
Nue tout contre elle après l’amour, je l’embrasse tendrement sur la joue pendant qu’elle me caresse les cheveux en promenant ses doigts sur mon front, mon nez, ma bouche.
- Tu as l’air si honnête Megan, si authentique comme ça, maintenant.
- En venant ici, je laisse s’exprimer mes gènes primaires, plus de blonde, plus de rousse, juste moi, celle que j’ai choisi d’être. Je changerais bien la couleur de ma peau aussi. Je suis trop blanche, pas assez mat. Qu’est ce que t’en pense ? Je te laisse choisir, je suis ta chose. Choose.
- Reste comme ça, le contraste est saisissant. J’adore. Dors.
- J’ai pas sommeil. Je préfère profiter de ta présence, de tes odeurs, de tes douceurs. Pourquoi c’était si fort cette fois, si intense, sans même aucun jouets ?
- Je crois qu’il est rentré à l’improviste, il ne s’est pas manifesté, il s’est caché, il nous a regardé, faire. Ça m’a excité, je me suis exprimé plus que d’habitude.
- Si j’avais su… tu es sûre ? Je n’ai rien senti. Pas toi. Lui.
- C’est pour lui donner envie de participer. Ça te dirait ?
- Laisse-moi lui demander.
- D’accord.
Je ne la savais pas si chaude. Ou alors elle m’aime, vraiment. Et elle l’aime aussi. Quand je rentre il est déjà là à tailler mes haies.
- Salut, Auguste. Comment je vais pouvoir te remercier ? Qu’est ce que je pourrais te tailler en échange, de bons procédés ?
- Je vous ai vues. Et j’ai réalisé à quel point je ne peux pas vous apporter grand-chose de plus.
- C’est pas comme ça que ça marche, homme. On attend rien de toi, on en a suffisamment à se donner l’une l’autre. On en a tellement. On en déborde. On veut juste t’en couvrir, te badigeonner, c’est à nous de te montrer à quel point on peut t’apporter l’absolu et plus encore, parce qu’elle t’aime et que je l’aime.
Il ne bouge plus, debout sur son escabeau avec son taille haie en mode pause, il est à l’arrêt comme un robot qui a bugué. Il respire au moins ? Je n’attends pas de réponse non plus alors je rentre dans ma maison en laissant la porte ouverte, en invitation insidieuse à ses instincts de mâle. Mais il repart, il ne franchi pas mon territoire, je le regarde s’éloigner et je réalise que lui aussi, il l’aime. Il ne fera rien sans elle. Il remonte dans mon estime. Désormais, sur son sujet, je ne ferai rien sans elle non plus.
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