143 - Meg - on sait recevoir

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Pauline commence à apprécier notre vie à deux.

  • C’est bien de rentrer tous les jours ici. La vie au Port, c’est trop réel.
  • J’ai jamais envie d’y aller. Mais une fois là-bas, j’ai plus envie de revenir. En fait, c’est bien d’avoir les deux. Le soleil et la pluie. Ça permet de les apprécier l’une et l’autre. Un équilibre bienfaiteur.

Et pour garder cet équilibre, il faut qu’il se passe le moins de choses possibles, ici et là-bas. Heureusement, à l’Ouest, la situation se stabilise. On a de moins en moins de fuyards qui viennent se réfugier jusqu’au Port. Et pour la plupart, ce n’est qu’une période de réinsertion vers l’Ouest, une réorientation depuis ce lieu de perdition vers la lumière royale. Si la Reine Clémence s’affaiblit, Vivien Virein et tout son état-major pourraient bien s’affranchir de leurs résidences surveillées. Quand bien même, on a le rempart du Vatican sans oublier toutes les sorcières qui comme Énola pourrait résoudre le moindre problème en un claquement de doigt. À ce propos, alors que je commence à peine la vaisselle de notre dîner, je sens ceux de ma maîtresse se glisser en moi. Je suis son dessert favori et elle me dévore à pleine bouche sous mes râles de douleur, le plaisir est tellement intense qu’il me fait mal. Le lendemain on ne va pas au travail. Je la suis à vélo vers une surprise, derrière les Suburbs, dans les bois la route débouche sur une clairière avec une grande bâtisse à colonnes blanches et au fronton triangulaire. On passe un portique en pierre surplombé d’un ouvrage en fer forgé. La maison est immense, d’un classicisme inspirant mais plus pour y écrire juste pour y vivre, je dirais presque, y mourir. L’endroit a l’air dangereux avec toutes ces hallebardes attachées aux murs ou tenues par des armures fantomatiques.

  • C’est un peu froid, je sais. Mais c’est l’endroit idéal pour bien faire ressortir ta chaleur, ta douceur, celle qui se cache derrière toute cette noirceur.
  • C’est l’encre de mes textes que je n’arrive plus à évacuer. Ils restent en moi et effacent toute la couleur superficielle qui faisait de moi une jolie poupée. J’aime bien le décor, il va bien avec le H de mon nom.

Le soir même, au crépuscule, on reçoit nos 6 invitées dans la grande table d’un des salons du rez-de-chaussée. Quelqu’une a mis une musique langoureuse en faisant tourner une galette noire sur une boite. Quand elle s’arrête Victoria va sur le grand piano jouer une musique triste. Mais toute la tribu reste sage à part quelques bisous ici et là. Je distribue des tiges. Il y a même des boissons alcoolisées avec des Philtres. À Lovell Hill, ...

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