148 - Meg - j'ai mal au ventre
Mon histoire avec Pauline n’en est qu’à son début et elle est belle. Je ne vais pas compromettre ça avec la Reine de Greta. Elle n’est pas de mon rang. Même aux Suburbs, je suis la dernière arrivée dans le clan Greta. Je viens peut-être de découvrir son plan C donc je vais sûrement avoir des ennuis. Mais avec Estelle on peut finalement êtres amies.
- Surtout que tu n’es qu’une blonde ordinaire. Pas vraiment mon style.
- Surtout que tu n’écris plus alors je suis tranquille.
- Adé me prend pour une prophète, ses medium espionnent mon destin pour écrire des chapitres dans leur annexe 4 floue et poétique, à la dérive.
- Ah… alors je vais être inscrite dans la Bible ?
- Ça dépend la place que tu prends dans ma vie.
- Je devrais m’enfuir en courant mais j’avoue que je suis intriguée.
- Ouf ! J’ai cru que tu allais dire excitée.
- J’allais le dire mais je préfère rester polie.
- Faut pas s’en faire, Estelle, la Bible, c’est comme mes livres, ça ne laisse que des impressions qui s’effacent dans nos esprits.
On se rassure comme on peut. Estelle réfléchit à installer un Hôpital avancé au Port. Ça arrangerait tout le monde et on pourrait se voir officiellement, pour jouer à des jeux d’amies ou simplement traîner ensemble, jusqu’à ce que nos couples nous séparent.
- Le problème, c’est que je ne peux pas me mettre avec n’importe qui.
- On va bien te trouver du sang royal, il y en a partout qui traîne.
Stop. Ça va trop vite. C’est pas le bon rythme, ni de l’ère 4, ni des Suburbs. On est où là ? Au Port, il pleut sur mon uniforme. Estelle me tire à l’abri, on entre dans l’Abysse, un lieu malfamé de pirates désespérées qui s’anesthésient l’esprit avec des boissons amères.
- Ça va aller Meg ? T’es toute bizarre.
- J’ai comme des absences. Le temps passe trop vite. Je dois le ralentir.
- Normalement, c’est au large que ce genre de trucs arrivent.
- C’est rien, c’est sans doute un sort des médium du Vatican. Je dois faire quelque-chose inattendu pour en sortir. Bouche-toi les oreilles.
Je me mets à crier le plus aiguë possible. Tout le monde est pétrifié. Sauf Estelle qui enlève les mains de sa tête, regarde autour d’elle, me prend par la main et me sort de là en rigolant de mon pouvoir stupide. Mais je sens bien que ça ne marche pas. Alors je nous arrête et je la plaque contre un mur. Je la regarde au fond de son âme, je m’approche et … je me tord de douleur, j’ai mal au ventre.
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