153 - Meg - vœux de bonheur

2 minutes de lecture
  • Pourquoi il ne se passe rien ?
  • Parce que tu perçois à nouveau l’écoulement normal du temps.

Pauline m’amène mon nouvel uniforme, avec un nouveau galon : enseigne de vaisseau de deuxième classe. Je préférais aspirante, c’était plus simple.

  • Je suis à nouveau apte ?
  • Et tu as toutes les qualifications.

Une journée de travail au Port, à la capitainerie, en salle opérationnelle pour moi, à la vigie pour elle. Estelle, elle, est coincée au CMS où ils ont besoin d’elle. Elle se justifie en audio dans le mono :

  • Comme je n’avais pas beaucoup de clientes à la morgue de l’Hôpital de Laguna, j’en ai profité pour suivre tous les stages de formations proposées. Ça a fait de moi une généraliste.
  • Moi aussi je me plais bien dans ce métier technique. Ça me change. C’est pas si nul que ça de mettre son cerveau créatif sur pause. Ici il n’y a que des procédures à respecter et c’est tout. Intellectuellement, c’est très reposant et il y a le prestige de l’uniforme, je brille de partout avec mes insignes en or et en argent, c’est pas comme ta triste blouse blanche chiffonnée, sauf si tu ne mets rien en dessous.
  • Message reçu. Vivement la prochaine visite médicale.
  • Ah bon ? Tu as changé de genre ou bien ?
  • Non, je suis un traitement, pour te plaire, ma chérie. Bisou.

Elle dit ça pour me stimuler. Mais j’aime bien l’idée. Je reçois une photo d’elle, sa blouse ouverte sur ses petits seins, ils ont l’air parfait, à croquer. J’ouvre la chemise de mon uniforme pour lui répondre en image. On peut se le permettre, dans le cadre confortable de notre amitié, avec plein d’arrières pensées à se sentir vivante plus que jamais. Mais pendant la pause, il suffit juste que je plonge mon visage dans la poitrine de ma 4 galons pour avoir d’autres envies. Ça la fait rire. Je la lèche en remontant dans son cou pendant que je fais vibrer son entrecuisse. Quand elle reprend son quart, elle a les joues toutes roses. À la visite médicale, Estelle n’est pas là. Je la trouve dehors, assise sur le banc face à la mare aux canards. Je vais me poser et je l’écoute :

  • Jamais je n’ai fait autant d’efforts pour quelqu’une. Mais le fait est que je ne suis personne et qu’elle est une légende. J’avais pas comprise tes larmes la première fois qu’on s’est vues. J’aimerais bien te revoir pleurer, pour te consoler, à nouveau. Mais elle t’aime tellement, elle n’est pas prête de de briser le cœur. Meg, tous mes vœux de bonheur.

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