155 - Meg - désir pour moi

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J’essaye de me concentrer sur ce nouveau jeu de carte en écoutant Estelle me parler dans son salon privé, chez elle où tout est en bordel. Comment une scientifique peut-elle être aussi désordonnée ? Déformation professionnelle, j’aurais jamais remarqué ça avant.

  • C’était pas une blague, tu sais, mon traitement.
  • Et alors ? Ça marche ?
  • Amène-toi, on va vérifier.

Ouf ! Je préfère ça à me torturer l’esprit à essayer de la battre. Je la rejoins sur les draps froissés de son lit. On s’assoit l’une en face de l’autre en se mélangeant les jambes. Elle enlève la sucette de sa bouche, jette son jeu de cartes et m’embrasse du mieux qu’elle peut, goulûment . C’était quoi comme parfum ? On dirait un mélange d’épices. J’écarte son chemisier pour poser mes mains sur ses petits seins. Elle sursaute.

  • Désolée, j’ai les mains froides.
  • Non, ça va. C’est juste que… je vais doubler la dose.
  • T’es sûre ? Tu sais on n’est pas toutes faites pour ça. Reste toi-même, c’est l’évolution, tu te désanimalises, tu es une pure spirituelle, c’est pour ça que je n’arrive jamais à te battre aux jeux de société, tu es trop intelligente. Moi je ne suis qu’une bestiale primaire. Tu peux pas avoir envie de ça. Arrête ton traitement, reste pure, c’est comme ça que je t’aime, d’un amour autorisé sans acte sexuel, platonique.
  • Je ne comprends pas tout ce que tu dis mais tout ce que je sais, c’est que tu as envie de me toucher, alors même si ça ne me fait rien, viole-moi.

Je pouffe. Elle est drôle. C’est elle qui m’abuse en frottant son corps nu contre le mien. Elle sourit de voir l’effet que ça me fait. Elle simule pour m’exciter. Elle entre en moi avec ses doigts, avec sa langue et le moment venu, je m’accroche à elle et à ma conscience pour pouvoir lui avouer, en pleurs, entre deux sanglots :

  • T’es vraiment une vraie amie Estelle, que j’aime, que je t’aime.
  • Tu en perds tes maux, mon enseigne de vaisseau de première classe.

Elle se blottit contre ma chair brûlante et moite, elle inspire mes odeurs et ferme les yeux pour finalement s’endormir ou alors elle fait encore semblant. Je m’imprègne de son petit corps sur le mien. Je caresse sa peau douce en effleurant ses plis, plus humides. Elle s’imprègne aussi de moi. Elle bave sur ma poitrine. Son ventre se soulage sur le mien. Son corps s’exprime sans son esprit. J’écarte les cuisses pour mieux recevoir tout ce qu’elle a à me donner, consciente ou pas de son désir pour moi.

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