164 - Meg - on s'éclipse

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Les réceptions de l’ambassadrice sont réputées pour le bon goût de la maîtresse de maison. Un goût raffiné qui charme toujours les invitées. Mais, auprès de Pauline, je suis plus que çà. Je suis la mademoiselle de l’Ambassadrice, so chic dans ma robe crème satinée. Pauline a à faire à des personnalités beaucoup trop importantes pour moi, la Pape François IV, la Reine Clémence et bien-sûr, Mère Supérieure Adélaïde, Sœur Clarisse Principale de la Cathédrale Sainte-Claire de Sylvania, entre autres. Elle me fusille du regard, elle arrive sur nous, à deux, accompagnée de sa Hilde, toujours en bottes, toujours sexy. Adé fait la bise à Pauline et j’ai le droit au bisou mat de sa compagne qui m’enlève et m’emmène à l’écart sous le regard inquiet de Pauline qui fait un signe à la sécurité. Mais je me sens bien avec Hilde, qui fait semblant de me disputer mais qui laisse échapper un sourire.

  • Tu as changé ma vie, Megan. Je commence à m’y faire, à la stabilité du sol. J’ai trop longtemps vécu sur cette péniche. Finalement je suis heureuse que tu sois intervenue. On vit dans un Palais maintenant, comme toi, avec tout le confort, on est plus sereines et moins sirènes.
  • C’est des écailles que tu caches dans tes bottes ?
  • Même Adé n’a jamais vu mes pieds.

On trinque sous le regard étonné de Adé. On est au bon endroit pour résoudre les conflits. Quoi que, flirter avec la douce Hilde n’est pas approprié.

  • Elle m’en veut, hein ?
  • Ça lui passera. Elle en a vu d’autres. Comment va Estelle ? On était dans la même promo pendant nos études de médecine.
  • Je vois que le secret médical ne s’applique qu’avec les patientes.
  • Il faut que la science avance, dans le partage, pour les initiées. Surtout en ce moment où elle n’est pas bien vue, la science, pas Estelle. Quoi que, elle, elle joue sur les deux tableaux.
  • Vous étiez donc si proches que ça. Vous l’êtes toujours ?
  • Elle m’a quittée pour plus jeune, plus petite, plus brune, plus charmante, plus… Je comprends maintenant. Elle a bien fait. Estelle a toujours eu beaucoup de goût, je me demande ce qu’elle me trouvait.
  • Moi je sais. Derrière ton apparence, tu dégages un certain charme, ça se voit encore plus aujourd’hui. Tu tiens ça de qui ?
  • Certainement pas de mon père, c’est clair. Ma mère n’a pas toujours été si froide et austère. Elle devait certainement être comme moi avant. Ou comme toi avec ton attirance primaire, bestiale, fragile, sensible. On s’éclipse ?

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