Mais rien ne vaut la couche de ma régulière, mon nid douillet à moi juste entre ses deux seins où j’écoute son cœur battre. Pau-line. Pau-line :

• Bravo ma puce, tu as survécu à ta première réception à l’Ambassade.
• La première ? Ça veut dire qu’il y en aura d’autre ?
• Regarde ta main, tu es mon officielle, sans fonction officielle à part être la femme de l’Ambassadrice donc pas de conflit d’intérêt cette fois-ci. Alors, tu as fait la paix avec Adé ?
• Grâce à Hilde, sa charmante officielle. On s’arrange, entre officielles.
• Greta surveillait l’accès au toit. Promets-moi de ne plus y retourner.
• Je l’ai déjà promis, à Greta. C’est elle qui m’a ramenée, à la raison. Tu es ma raison, Pauline. La raison de mon cœur que la raison ignore. J’avais jamais aimé quelqu’un ou quelqu’une comme ça. Pourtant j’en ai écris des romances. Je ne pensais pas en vivre une en vrai un jour à mon tour.

My turn. C’est le sujet, de l’annexe. C’est ce que dit Bri quand elle prend la main aux chapitres 93 et 118. C’est ce que j’ai dit au chapitre 128. Je n’ai plus qu’à attendre de la rendre à Danielle, quand elle sera prête. On a le temps. J’ai encore de quoi faire le bazar. Moi, la lieutenante de vaisseau Megan Honnest, femme de l’Ambassadrice de l’Est, résidente de Lovell Hill avec mes nombreuses amies des Suburbs, je jouis donc je suis. Et Danielle veut encore me voir. Chez elle.

• Misha est au bar. On va pouvoir… discuter, seule à seule.
• Tu veux me convaincre de finir l’annexe toute seule.
• Tu as mise la barre tellement haute que je vois pas comment faire mieux. Cette annexe n’est qu’une clone des deux autres, comme moi je suis la clone de ma mère et de la sienne. C’est pour ça que c’est tombé sur moi. Mais les règles ont changé. Je dirais même qu’il n’y a plus de règles. La Bible est arrivée à sa ménopause.
• Tes références sont un peu trop terriennes pour moi, j’ai pas ta culture et j’ai déjà assez de mal avec toutes vos expressions en français.
• Tu es plus douée que tu ne le crois, Megan. Des Bibles, tu en as écrite plein. Chacun de tes roman est un monde en soi. Tu as même été rédactrice de la Bible et tu as formé des groupes d’écriture.
• C’était juste des rapports à mettre en forme, c’est tout. Et pour le reste, je n’écris plus. Je ne suis donc plus la bonne personne pour…
• Bien au contraire. Tu n’écris plus, tu fais mieux, tu es devenue un personnage de la Bible, avec tout ton talent, intact, tu es la mieux placée.