174 - à la chefferie

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Au CMS, après une visite médicale avec Estelle, je fais une séance de préparation mentale avec Bri. Le corps et l’esprit. Et ensuite je me rend dans une modeste maison où mon âme est nourrie par le lait de Greta. Il ne me reste plus qu’à rentrer au manoir pour poser en peau à peau mon cœur sur celui de Pauline jusqu’à ce qu’ils se mettent à battre à l’unisson. Mais j’ai un message sur mon monop. Un invitation que je ne peux pas refuser. Ça parle de conversations avec des fantômes. Misha. J’ai été tellement dure avec elle la dernière fois. Qu’est ce qu’elle me veut encore ? Elle me surprend sur le trajet du bar. Elle a pas l’air contente :

  • Ne me frappe plus jamais.
  • Je ne t’ai pas frappée. J’ai juste été un peu brutale.
  • Ne me fait plus jamais mal.
  • C’est pour ton bien. C’est comme ça qu’on apprend.
  • Bon, tant pis, je la fumerai seule. Regarde, une jolie tige orange.
  • D’accord. Tout ce que tu veux. Je promets, je jure, je crache. Toi, tu sais parler aux junkies. Allume.
  • Le calumet de la paix.
  • Tu sais y faire avec moi, Misha. Je suis contente de t’avoir comme amie. Tu es pleine de ressources et tu sais ce dont j’ai besoin.

Elle me tire à l’intérieur d’une boutique désaffectée et je lui crache la fumée au visage que l’embrasse partout sous ses rires et ses larmes. On se mélange sur un pouf et on se passe la tige magique qui ne se consume pas, elle a l’air éternelle.

  • Sérieusement, Meg, j’ai encore mal. Tu m’as blessée.
  • Je vais perdre mon aptitude en mer avec toute cette fumée.
  • C’est une nouvelle molécule, indétectable aux tests.
  • Alors je suis ton esclave pour toujours.
  • Tu pourrais arrêter ou t’en procurer toi-même.
  • Non, j’ai besoin d’être limitée, par quelqu’une d’autre. Et je suis dépendante de l’envie. C’est ce qui me sent me sentir vraiment vivante.

Elle me souffle dans la bouche avant de m’embrasser d’un vrai baiser d’amour. Il est clair que :

  • Moi aussi, j’ai besoin de toi.
  • Je serai toujours là, on est dans la même tribu.

Et je rentre en titubant, soulagée, apaisée. J’ai sommeil. Je bois un grand verre d’eau plate dans la cuisine avant de monter me coucher. J’ai pas envie d’aller au taf demain. Quoi que, je peux aller traîner à la chefferie.

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