199 - explore sa beauté
Je fais le trajet jusqu’à Laguna Beach pour la retrouver, elle est sur la terrasse de la maison 25, face à la l’océan, prudemment assise sur un banc :
- Je l’ai localisé mais je ne suis pas en état pour aller le retrouver. Il faut marcher sur un sentier qui monte dans la forêt.
- Et si on te soignait ? Ça a marché pour moi.
- L’inspiration, c’est de la folie. Si je la perds, c’est nul.
- Il te restera le talent. Et il pourra t’apprendre le reste.
- On a déjà tout fait ensemble.
- Je ne parlais pas de ça.
- C’est celle que je suis aujourd’hui qu’il aime. Je ne veux pas devenir une simple élève.
- Tu te trompes. Il adore les simples élèves, surtout les jolies comme toi qui ont besoin d’aide, qui ont besoin d’être sauvées, soignées, révélées peu importe du moment qu’il a une mission à faire et à te faire aussi.
Elle pose sa tête sur mon épaule et soupire.
- Je vais pas aller le déranger. Il a besoin de temps pour redevenir lui aussi. Et on a l’éternité. Tout peut arriver. Tout est possible. Pauline en est un parfait exemple.
- Oui, en plus, elle était une simple élève.
- Elle se démarquait, par son anatomie.
- Tout le monde a son arme secrète. Tu es si sage, Gloria, pour ton âge. Mais quoi qu’il arrive, regarde moi. Je ne me suis jamais sentie aussi bien, aussi vivante, aussi vulnérable depuis que je n’écris plus.
- Ça veut pas dire que tu n’es pas inspirée. C’est juste un choix de vie.
- On va se promener sur la plage ?
- Je vais pas pouvoir, là. Je me sens trop faible. J’ai besoin de boire du jus de fruits et de m’allonger. Tu peux m’aider ?
Je lui sers un grand verre et je l’aide à le tenir. Je l’aide ensuite à se relever et je l’accompagne jusqu’à la chambre, sur son lit où je l’installe confortablement. Je finis par m’installer à côté d’elle, tout contre-elle. Je lui fais un bisou et je glisse ma jambe entre les siennes. Je lui caresse doucement le ventre et la poitrine. Sensible et faible, à fleur de peau, elle gémit de plaisir puis de douleur avant de perdre conscience dans une extase qui finit par l’endormir. J’envoie un message à Pauline et à Pénélope : « Elle ne va pas bien. Je dois rester avec elle. » Je ne précise pas si c’est pour la journée ou plus. Pendant qu’elle dort, je la regarde en détails et j’explore sa beauté.
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