245 - toutes les couleurs

2 minutes de lecture

J’ai un créneau de libre pour aller à la maison 44 de Laguna Beach. J’attends que la navette de Victoria parte, elle travaille encore sur un chantier à Votre-Dame en Principauté. Je peux donc voir Greta seule à seule :

  • Ne te sous-estime pas, Jenna. Sans toi, on y serait encore aux Suburbs.
  • Justement, je suis maintenant responsable de ce qui va vous arriver en dehors. On était en sécurité dans cette prison spirituelle.
  • Le but, c’était de se cacher de l’annexe. Maintenant que tu l’as éteinte, on est libres. Il reste Danielle, elle se cache encore, elle a peur d’être envoûtée à nouveau. Brigitte et Izzy s’y plaisent et rien ne les oblige à rentrer à l’Ouest. Pauline n’habite plus au Manoir Glet, elle vit dans son Palais de l’Ambassade.

Je regarde le mur au fond dans le salon, il y a un magnifique portrait de Victoria. On reconnaît le style de la photographe, Coralie.

  • Elle est de plus en plus belle.
  • Elle est de plus en plus mère de la Reine.
  • C’est la première fois que je te revois et que je n’ai plus besoin ou envie de boire de ton lait. J’ai beaucoup d’addictions en moins depuis que je fais du sport mais je n’aime toujours pas ça.
  • Tu t’es un peu libérée de mon emprise mais j’ai plus à te donner.

Greta s’approche pour me tripoter les oreilles. Je sens sa chaleur et ses effluves mais mes envies restent muettes. Je sens une piqûre à gauche et elle me tend un miroir. Un diamant brille sur mon lobe.

  • Tu as transpercée ma chair. Mon âme t’appartient maintenant ?
  • Non, c’est juste côté cœur.
  • J’aurais préféré un tatouage sur les fesses.

Elle rit et me serre dans ses bras. Je la remercie en commençant à la caresser, à l’embrasser, à l’exciter. On a toute la matinée jusqu’au brunch, juste elle et moi. Je reste passive pour ne pas prendre le risque de succomber à nouveau à son élixir immaculé. Elle comprend et s’arrête pour mettre deux petits capuchons et éviter de m’éclabousser. Je peux passer à l’action et la secouer dans tous les sens jusqu’à glisser sur nos corps moites de désirs assouvis et on finit assises l’une dans l’autre dans un interminable baiser langoureux et profond, on se mange. Le soir au dîner avec Glo, elle remarque tout de suite mon nouveau bijou. Je lui raconte :

  • Je suis allée voir Greta ce matin. C’est pour récompenser mon passage en seniore. Il va changer de couleur en fonction de mon humeur.
  • À moi de le faire passer par toutes les couleurs.

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