251 - les plus borderline
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La Maison Bleue ferme. Qui les a dénoncées ? Même Gloria n’a jamais sorti son article dans la presse.
- Non, en fait, je l’ai envoyé directement à l’Octogone. Maintenant ils veulent me recruter comme agente de terrain. Espionne quoi. Je suis en train de préparer un papier pour les faire tomber eux aussi.
- Arrête on est sûrement sur écoute. Je ne suis pas habilitée. Tu vas avoir des ennuis. Heureusement pour toi que tu es ma compagne parce que j’ai de bonnes amies bien placées pour te procurer l’immunité.
- Je sais, c’est pour ça que je couche avec toi.
- Arrête, tu m’excites.
On prend notre thé sur la terrasse en regardant le paysage urbain.
- Tu te rends compte à quel point on est heureuses ! Toi tu l’as déjà été plusieurs fois. T’as même eu une famille, des enfants.
- C’est plus une fin en soi. Nos enfants ne nous appartiennent pas. Moins qu’à d’autres en fait. C’est dur mais c’est comme ça. Je préfère ma vie maintenant, avec toi. Cette avènement d’existence où tout est possible. On ne s’en rend pas compte la première fois. Mais je peux témoigner que c’est le summum, l’absolu. Maintenant que j’ai bu cette tasse de thé avec toi sur la terrasse, je peux mourir tranquille. Le reste n’est qu’accessoire, un pur décor sans intérêt comme notre vue sur la ville. Il est si fade par rapport au paysage de ta beauté. Tu éclipses toutes les merveilles de notre multivers.
- Tu as commencé les cours d’astrophysique ?
- C’est mon option interdite. J’ai découvert une nouvelle étoile. Je l’ai nommée « Gloria H. »
Elle éclate de rire et puis elle se rend compte que je suis sérieuse. Elle réfléchit déjà à faire quelque-chose d’aussi fort pour moi. Elle se lève et passe au salon. J’entends le piano. Je rentre l’écouter. Une chanson. Mais pas le temps de s’émouvoir, Carla nous attend à mairie à son brunch de travail où elle peut recevoir des civiles pour des conseils en dehors de ses équipes.
- La Maison Bleue, on la ferme régulièrement. Vous avez une idée ?
- En faisant la synthèse de la situation dans mon article, la solution au problème est simple : il faut quelqu’une pour superviser. Mais surtout pas nous, on n’a pas autorité en tant que seniores.
- En revanche, la coach Crow, Kimberley, elle peut gérer, même et surtout avec sa compagne, Maïa, elle est dans l’administration Russell. Les deux sont crédibles pour être respectées par les lycéennes les plus borderline.
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