254 - nos quadruples ébats
Fini la capsule. Estelle me l’enlève. Je vais bien en tout point. À nouveau immortelle je suis. Mais j’ai encore maigri. C’est pas bon pour le sport. Et j’ai du mal à manger suffisamment.
- Il te faut une maman. Quelqu’une de proche. C’est plusieurs fois par jour. Gloria m’a l’air assez solide et mature pour supporter le traitement.
- Non, j’ai su arrêter d’écrire et arrêter les tiges. Je vais faire des efforts.
- Ça ne suffira pas, ou alors il faut aussi faire de la musculation.
Tout mais pas ça ! Plan A, donc. Gloria est ravie. Ils grossissent et deviennent plus sensibles. Elle m’a pour elle toute seule trois fois par jour à nourrir sa muse.
- Ça te fait pas mal ?
- C’est tout le contraire. Même plus. Je me sens femme. Je me sens mère. Tu es une partie de moi maintenant.
Notre couple prend tout son sens.
- Tu es ma principale. Gloria, tu es ma marque de lait.
- Je vois toujours Paulette.
- On est vraiment sœurs alors, avec Paulette, sœurs de lait.
- Des fois, elle vient avec sa copine. Misha, une sophomore.
- Elles se sont bien trouvées, tu ne dois pas t’ennuyer avec elles.
- Avec Misha ça change tout. Elle est si troublante, dans le bon sens. Elles sont toutes comme ça dans ta tribu des Suburbs ?
- Elles ne sont plus que trois là-bas. Mais oui, chacune a son aura.
- Des fois, je me contente juste de les regarder faire. C’est un spectacle sensuel d’une rare intensité. Un son et lumières de sentiments forts.
Je suis invitée à la prochaine représentation. À jeun, c’est une chose, mais une fois qu’elles ont aussi bu de son lait, on entre dans un autre monde où on se fait happer par leurs tentacules d’amour dans un quatuor magique. C’est bon de la retrouver. Paulette. C’est bon de goûter à nouveau à Misha. Surtout avec Gloria qui ne sait plus où donner de la mamelle. À les voir les trois ensemble, ça me rappelle le tableau « Alléluia, Gloire à la Reine » de Victoria à Votre-Dame. Avec Misha dans mon rôle mais toujours Gloria en personnage central. La scène est différente. On dirait une suite. Le regard de Gloria est plus intense en vrai, il y a du pouvoir, du plaisir, de la douleur aussi, un peu, vu l’ardeur de ses deux bébés sur ses seins. Je m’avance pour les rejoindre et aussi boire dans la bouche de Gloria que Paulette et Misha n’ont pas manqué d’alimenter aussi dans une danse verticale et synchronisé ou j’arrive à m’insérer dans le rythme de nos quadruples ébats.
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