Elle est toute rouge quand elle s’assoit devant moi à la cafétéria du Campus. Elle regarde autour si on peut nous voir. Elle est habillée sexy mais pas trop, elle a fait des boucles à sa longue chevelure châtaigne et elle sent bon.

• C’est pas une date, Ama. Calme-toi.
• Je sais pas, je vais peut-être te sauter dessus, surtout si je te fais cible.
• Alors c’est quoi le message ? J’arrive plus à trouver H234.
• On est pleines, chacune dans notre domaine, à maîtriser les anciennes technologies, au cas où. Toutes celles qui sont admissibles au GC sont mises au courant. C’est un pouvoir parallèle.
• Je ne serai jamais GC. Je ne suis pas concerné ou d’accord sur le principe. C’est pas dans la ligne éditoriale de notre ère.
• C’est dans celui de la Reine. Et tu es plus que GC avec ton réseau. L’Agence est une couverture à tes vraies activitées. Je suis ton officière contacte.
• Tu es douée, Ama. Tu as sû attirer mon attention. Technique, de renseignement sans doute. Je peux te confier à Onelia, elle sera GC35. Sa famille a toujours été dans le bon camp suivant les circonstances. C’est plus dans votre esprit de complotiste. Tu es une belle personne Ama, j’aurais aimé te connaître, mais non, tant pis.

Elle pose sa main sur la mienne. Elle a les larmes aux yeux. Je reste fermée. Je ne cherche même pas à la ressentir. Pour moi elle n’existe pas.

• Arrêtons de parler mission. On ne se résume pas qu’à ça. Je ne suis pas qu’une ingénieure. Tu n’es pas qu’une stagiaire de l’AS. Suis-moi. Je te montre tous les endroits sympa de ma grande école et du campus pour que tu saches ce que tu vas louper.

Elle me fait ressentir l’ambiance des lieux, sa magie, son prestige. Elle me fait ressentir aussi qui elle est. Seule. Triste. En manque d’affection. Elle ne me lâche plus la main. On finit dans son appartement de fonction devant un thé sans doute philtré en plus de ses techniques d’hypnose.

• J’avoue que ça donne envie. Tu donnes envie aussi.
• Mais ?
• Et. Et je ne peux pas partir et te laisser sans…

On s’est approchées si près l’une de l’autre qu’on ne peut plus parler. On laisse juste nos corps s’exprimer. Contact. Buccal. Charnel. Elle est chaude et douce, sensuelle, sensible à fleur de peau, elle tremble sous mes caresses et elle s’excuse. On se mélange dans une extase au naturel.