Je me retrouve finalement comme le bonbon de leur couche, Brigitte à gauche, Izzy à droite, leurs bouches sur mes mamelles. Notre quotidien n’est que luxure dans l’ère 4 infini où chaque soir et matin je suis dans les mains de Gloria et dans les bras de Lila. À l’entraînement, il n’y a que avec Taylor où je peux parler sans arrières pensées. Avec lui je ne risque rien d’affectif ou autre. Et on ne se doit rien, même au travail. J’essaie de l’embêter le moins possible. Surtout qu’il écoute mes conseils et il les applique, en toute confiance et en pleine intelligence.

• Tu touches pas au joueuses ni au staff. En fait c’est quoi ton truc ?
• Je suis un robot, un humanoïde. Depuis la guerre.
• C’était il y a longtemps. Vieille technologie.
• C’est pas physique, c’est mental. Un bouclier virtuel, une protection. Sans ça je redeviens humain avec tous les problèmes qui vont avec. Regardez-vous, toutes. J’ai pas ma place là-dedans. Mieux vaut rester dans mon rôle, ici. Surtout que je suis un mâle, en voie de disparition.

Mon MonoD vibre, problème diplomatique à gérer, je le laisse. Ça vient de Lila. En tant que agente identifiée (AI), elle est facilement joignable par toutes les mouvances pour glisser sur mon canal comme elle glisse sur ma poitrine. Je peux faire suivre à l’Ambassade, Pauline va gérer. Et voilà, le Hub que je suis, fonctionne. Et comme tout est crypté, même Lila et moi on ne sait pas de quoi il s’agit. Si ça se trouve, c’est juste un test. Je regarde autour de moi, je cherche une amie neutre à qui je pourrais parler en dehors de mon cercle affectif, quelqu’une qui ne pourrait pas y entrer. Mais la règle sociale de l’ère 4 bloque tout ça. Tant pis. C’est comme si je cherchais une ennemie en temps de paix. Chaque nouvelle rencontre se finit à l’horizontal, sauf si c’est un garçon, et encore, ça dépend lequel. J’ai une pensée émue pour Willem. La preuve que je suis ouverte à toutes les possibilités qui se présentent. Sauf avec Taylor. J’ai ma réponse. Mais je voudrais une fille plutôt. Alors laquelle ? Si je la croise un jour, je saurai la reconnaître. En attendant, je ne dois pas m’éparpiller et multiplier les rencontres, mon cercle est assez grand, il faut même prioriser les relations proches et périphériques, celles qui comptent vraiment. Gloria, Lila, Greta. Et au-delà, les autres. Je suis du Pôle Nord finalement, à l’Ouest. J’ai choisi mon camp. De la matière pour mon prochain sermon à la Chapelle. D’ici là, je m’oublie dans mes rituels affectifs en aspirant les fluides de ma gloire pour les éjaculer par mon sein dans la bouche de ma protégée, progéniture non génétique, trans formée par la magie alimentaire de ma semence lactée.