341 - conquêtes de territoires
En tant que Sœur Paloma XVI, elle donne des cours au Couvent pour le plus grand bonheur des nonettes locales et des moniales sous son charme dans une explosion de spiritualité digne du Vatican. Aussi, je ne suis pas étonnée d’apercevoir une grande tente blanche depuis la fenêtre de mon bureau de déléguée générale, sur le Campus. Avec Paloma, c’est comme avant, on se voit tous les jours, on discute, il y a juste les bisous en plus avec de gros câlins intimes et seules nos caresses profondes parviennent à imposer le silence dans nos conversations. On est deux élues de la Bible qui se rencontrent mais qui on est l’une pour l’autre ? Elle rentre dormir dans son foyer avec Marylène, la deuxième femme de sa vie, moi j’ai ma famille avec Gloria et Lila qui repasse de temps en temps entre deux missions. Confessions sous la couette :
- On ne finira pas ensemble, c’est dommage. On s’est rencontrées trop tard. Mais plus tôt, on ne se serait pas plues. J’étais grosse et tu étais Megan. Mais nos versions transformées sont parfaitement compatibles.
- Tu es parfaite, Paloma. Ici et maintenant, à l’abri de notre cellule, on est dans notre petit monde à nous où en rêve, je suis ta troisième.
- Et moi je suis ta combientième ?
- En vrai, tu es ma treizième. Mais chez moi ce ne sont pas des régulières, il y en a même quelques unes en même temps. Parmi elles toutes, en vraies régulières, je n’en ai eu que deux. Juste avant Gloria, il y a eu Pauline. Avant mon transgénisme, j’étais beaucoup trop instable pour construire une relation durable. Après aussi remarque, vu le nombre autour de Pauline et Gloria.
Nos jambes se caresses, je sens ses mains sur nos ventres, elle y installe un brisim et se colle à moi, tellement près qu’elle semble me traverser suivie de près par un tsunami de plaisirs intenses à en perdre conscience. Par mon ventre j’ai conservé mes pouvoirs, aussi je sais que ce brisim est particulier. Il vient du Vatican. Il a été consacré. Par le Pape lui-même. Nous voilà mariées par autre chose qu’un anneau. On joue ensuite avec comme on n’ose pas le faire avec nos régulières. Je la laisse me dominer, elle prend possession de mon territoire. Vient ensuite mon tour à devenir une bête sauvage en lui griffant le dos et en lui mordant la nuque quand elle se cambre de douleur. On sort prendre l’air dans les Jardins du Couvent. J’ai la tête qui tourne, je m’accroche à elle et on se pose sur un banc, main dans la main, assises sur nos séants nos corps nous rappellent nos fautes honteuses et les vibrations encore résonnantes de nos respectives conquêtes de territoires.
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