Des cendres aux amertumes
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Des silences oblongs qu’on étend sur le drap
Qui n’atteignent le fond qu’en soufflant sur la braise
Ne reste que le sel de la pluie qui te niaise
Les lueurs d’un Noël où le vent est trop froid
Si grince sur ses gonds la porte de ce temps
Où même l’illusion se pétrissait de glaise
Où même le cruel s’empalait au fa dièse
D’une once de Rimmel on balaiera l’enfant
On chantera l’élan, l’or brun des fusillés
La fin de l’orphelin aux bals des murènes
La note qu’on étreint tels des épars pillés
De l’orage muet nous serons les amants
Danseurs d’un menuet au milieu d’une arène
Où décembre au matin nous semblera trop grand
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