Décembre en été
Décembre en été
L'oiseau s'élance dans le noir
Et retrouve sa voix pointue du soir
Il survole d'un pas tranquille
Le voile qui descend sur la ville.
Le jour en s'éteignant soupire
Comme le vent dans la bruyère
On le voit doucement mourir
et s'exhaler dans la nuit claire.
Le long d'une rue parfumée
Où brillent quelques lumières
De jeunes femmes au teint fardé
Roulent des yeux pleins de mystères.
Dans les cabarets enfumés
Elles se poudrent en attendant
Quelque mystique refoulé
Poète, bossu ou enfant
Quêtant l'amour à bon marché.
Et sur les quais noirs de la Seine
Près de l'eau aux reflets mouvants
Sommeille encore l'ombre humaine
d'un noctambule méditant.
En s'éteignant le jour soupire
Comme le vent dans la nuit claire
On le voit doucement mourir
Et s'exhaler dans la bruyère.
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