Chapitre 6
La nuit qui suivit fut l’occasion d’un incroyable ballet dans le laboratoire, heureusement désert, et dans tout le département de robotique de l’université d’Osaka.
Connecté au réseau, Masato analysa ses « blessures » dans ses propres schémas techniques qu’il n’eut pas de difficultés à trouver, même s’ils étaient en théorie protégés, ainsi que d’autres données techniques sur la robotique présentes sur le net. Il trouva le moyen de se remettre en état sans interférer avec les travaux des autres chercheurs. Puisqu’il était fixé au sol, il contourna cet obstacle en utilisant les différents robots aux formes non humaines. Ces « robjects », des robots objets, gérés en réseau, souvent destinés à accomplir une tache unique. Une autre voie suivie par les scientifiques de l’université. Certains d’entre eux pensaient qu’un robot humanoïde serait forcément cher, complexe, fragile, et difficilement accepté par les humains. Ils développaient des machines plus petites, plus discrètes et orientées vers une ou deux fonctions bien pratiques dans la vie de tous les jours. Ces robjects étaient les descendants du robot aspirateur et du robot-tondeuse, en bien plus abouti cependant.
Les pièces qui lui étaient nécessaires se trouvaient pour la plupart dans le laboratoire dont il faisait partie. Mais il en manquait quelques-unes. Il les prit sur les robjects. En les modifiant de manière imperceptible. Cela fut même l’occasion d’améliorations que les chercheurs découvriraient bien plus tard, ne sachant plus vraiment si cela était leur œuvre…
Les machines allaient et venaient. Toutes convergeaient vers la salle où trônait Masato, devenu pour une nuit le centre de toutes les attentions. Peu à peu, il reprit une apparence plus normale et plus fonctionnelle. Puis, chaque machine réintégra son emplacement d’origine pour s’endormir dans la position d’où elle était sortie. Et le bâtiment retrouva le silence qui lui était familier.
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