Chapitre 5 ~ Sacha

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Je suis dans la voiture avec Johanna pour notre tout premier trajet ensemble pour le lycée. Il règne un silence de plomb, même si la route n'est pas longue entre leur maison et Nîmes, ce mutisme commence à me peser. Après deux jours ainsi, je commence à me dire que c'est peut être un peu de ma faute. Toute la semaine dernière, je les observer et ils agissent comme si je faisais parti de leur famille. Ils ont été très accueillants avec moi, je commence malgré ce que je leur montre à les apprécier. Et puis quand je repense, à vendredi soir quand Raphaël est venu me voir pendant mon cauchemar, et qu'il est accepté de dormir avec moi, même si je suis sans cesse sur la défensive avec lui.

— Tu sais, quand tu le souhaitera en j'espère que à un moment donné ce sera là cas, nous serons là pour parler de nous afin que tu apprenne à nous connaître, dit-elle en me faisant sursauter lorsque la voiture est arrêtée par un feu rouge.

Je la regarde surpris que ce soit elle qui entame la conversation, depuis que je suis arrivé chez eux ils laissent tous l'initiative de venir vers eux.

— Je... je commence à dire avant de m'arrêter.

Je déglutis histoire d'avaler cette boule d'angoisse qui est coincé dans ma gorges. Je ne sais pas pourquoi, Johanna m'inspire confiance, et elle me rappelle ma mère aussi, avec en moins bien sûr la drogue et la prostitution... Et puis, d'un coup il me vient en tête d'entamer la discussion sur le beau Raphaël.

— Pourquoi avoir accepté d'adopter Raphaël après la mort de ses parents, même si vous leur avait promis ? je lui demande subitement.

— Qu-quoi ? dit-elle surprise par ma question. Comment sais-tu cela ?

— Vendredi soir, Raphaël est venu me réveiller parce qu'il m'a entendu faire un cauchemar, puis nous avons rapidement parlé de lui avant de retourner nous coucher.

Je décide de cacher le fait que nous avons dormi ensemble ne sachant pas si elle le prendrait mal ou pas. Je me souviens encore de son corps chaud contre le mien pendant tout le long de la nuit, je crois que grâce à lui ça a été la meilleure de ma vie. Mais lorsque je me suis réveillé, il n'était plus là... Elle soupire, avant de me regarder en souriant brièvement.

— Je suis contente que tu parle avec lui... Tu sais je n'ai pas eu une enfance très facile et les seule personne qui ont été là pour moi sont Benoît et Lizzy, la mère de Raph. Quand nous étions jeunes, nous nous sommes promis de prendre soin de nos enfants s'ils nous arrivait malheur.

— Pourquoi avoir tenue cette promesse si elle datait de votre jeunesse ? je lui demande curieux.

— Parce que sans Lizzy, je serais morte à l'heure qu'il est, me souffle-t-elle.

J'arrête un moment de respirer lorsque j'entends ses mots. Je la regarde surpris de cette révélation.

— Co-comment ça ?

Elle soupire lorsqu'elle trouve une place devant le lycée, mais je ne sors pas et attends une réponse. Elle coupe le moteur et se positionne afin de me faire face.

— Je n'ai pas le temps de tout te raconter en détails, mais pour résumer. Je suis une enfants battue par son père alcoolique qui battait aussi ma mère qui, elle, essayait de me protéger. Quand j'avais quatorze ans, Lizzy est venue me voir un samedi et avant de frapper à la porte, elle m'a entendu crier. Mon père venait de battre à mort ma mère et il était en train de me faire la même chose. Elle est vite partie alerter des voisins qui ont immédiatement appelé la police. Je suis resté hospitalisé deux semaines avec de multiples fractures. Après tout cela, les parents de Lizzy m'ont accueillie chez eux et suis devenue sa sœur sur le papier. Mon père a été jugé et est encore à ce jour en prison.

Un blanc s'installe entre nous, Johanna parce qu'elle vient de me raconter ses moment les plus sombres de sa vie et moi parce je n'en reviens pas...

— Je suis désolé, je murmure faiblement, ne sachant que dire.

Je sors rapidement de la voiture, mais au moment où je m'apprête à la claquer, je la retiens, me penche en avant afin d'avoir le contact visuel avec elle et je lui souffle rapidement un merci et bonne journée. Puis je pars d'un pas rapide vers l'entrée du lycée ou Gabriel et Sofian m'attendent accompagné de la meilleure des meilleures, Érika.

Gab et Sofian sont ensemble depuis plus d'un an depuis le début du lycée en sommes. Gabriel est l'intello du groupe, même si physiquement on ne le penserait pas. Il est grand, baraqué, blond aux yeux bleu avec une petite touche de vert, sa peau blanche comme un cachet d'aspirine contraste avec celle de Sofian, qui lui est métisse. Et comme les opposés s'attirent, en plus de la couleur de peau, il grand et fin mais musclé, ses cheveux sont brun aux yeux marron presque noir. Mais ils sont fous amoureux l'un de l'autre. Je les enlace rapidement avant de prendre Érika dans mes bras et de la serrer fort.

Érika est la seule fille que j'aime plus que tout. Nous avons grandis ensemble, enfin dans le même quartier. Elle par contre a eu de la chance d'avoir une famille qui n'est pas folle comme celle que j'ai pu avoir. C'est devenu au fil des ans, ma meilleure amie, m'a confidente et grâce à Dieu, nous sommes ensemble au lycée. Érika fait environ un mètre soixante fine, ses cheveux sont châtain clair et long avec des mèches blondes. Son petit nez se fronce quand elle s'inquiète pour moi et ses yeux vert pomme se referment un tout petit peu.

— Oula, qu'est-ce qu'il t'arrive ? demande-t-elle inquiète. Ta famille d'accueil ton dit quelque chose de moche ?

Je soupire, avant de la lâcher à contre cœur.

— Non... En fait, je crois que je vais m'y plaire dans cette famille.

— Ah bon mais ce n'est pas ce que tu me disais vendredi.

— Deux jours c'est passé et trois nuits aussi, je lui répond en souriant.

Tous les trois m'observent en me questionnant du regarde. Je leur souris et leur raconte tout ce qu'il s'est passé depuis vendredi soir avec Raphaël sans oublier son passé et aussi avec Johanna ce matin.

— Ben mince alors, dit Gabriel estomaqué par mes révélations.

— Et d'ailleurs comme il est ton Raphaël, parce que mis à part qu'il est canon, on ne sais rien de lui ? demande Sofian

Plus que canon en fait, dès que je les vu, j'ai cru mourir par sa beauté et son charisme...

— Et bien, comment dire... Raphaël est grand, un corps de rêve, maigre mais tellement musclé, surtout ses cuisses et vous auriez vu ses abdos, de vrais tablettes de chocolat. Ses cheveux sont aussi cours que les miens mais ils sont châtains et ses yeux sont aussi vert que mon œil. je leur dis en montrant mon œil vert. Et puis il est gentil, intelligent et aimant avec ses parents.

— Bin merde alors, tu a complètement flashé sur lui on dirait, me dit Érika.

Oui...

— Noon, il est vrai qu'il est canon mais...

— Ben alors les tarlouzes, on a décidé de sécher les cours aujourd'hui, dit Max alias Maxence en riant avant de nous saluer et d'embrasser avec passion Érika. Salut ma belle.

— Salut mon cœur, lui dit-elle d'une voix aguicheuse.

Je lève les yeux au ciel. La cloche du lycée sonne et une nouvelle semaine commence...

***

Les cours ont été très longs aujourd'hui, mais la journée c'est relativement déroulé rapidement. Lorsque nous sortons de l'établissement, j'aperçois la Ford fiesta rouge de Johanna garée en face. Je salut mes amis avant de partir là retrouvé. Lorsqu'elle me voit, son visage rayonne, comme si je lui avais manqué. J'entre à peine dans la voiture qu'elle m'accueille avec un grand sourire.

— Salut, ta journée s'est bien passé ?

— Hm, je lui rapidement avant de me tourner vers la vitre et de lui imposer le silence.

Elle soupire, démarre et prend la direction de chez elle.

— Même si tu n'es pas d'humeur à me parler, je tenais juste à te prévenir que ce soir tu mangeras en tête à tête avec Raphaël, me prévient Johanna en remplissant le blanc.

Génial...

Je ne bouge pas, toujours mon crâne poser sur la vitre, je ferme simplement les yeux puis prend une grand inspiration avant de relâcher tout les emmagasiner dans mes poumons. Je décide tout de même de lui répondre, par pure politesse, mais une politesse arrogante à ma façon quoi.

— Il est courant ?

— Bien évidemment, c'est notre anniversaire de mariage à Benoît et moi, alors Raphaël nous a dit de nous prendre un moment pour nous. Alors Ben a réservé un restaurant pour une soirée en amoureux.

Alors, si c'est Raphaël qui en a eu l'idée... Il m'énerve à être parfait !

— Ok.

Durant tout le reste du trajet, c'est à dire dix minutes, plus ou moins, nous sommes restés silencieux tous les deux, moi à observer le paysage et elle a conduire.

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