Chapitre onze : Je suis perdu./Amittor.
-C'est toi, n'est-ce pas ?
-Je...
Il me fallut quelques secondes pour vraiment réaliser que l'homme d'une cinquantaine d'années qui se trouvait devant moi était mon père. MON PÈRE ! Il n'avait pourtant pas beaucoup changé ! Ses traits semblaient plus marqués, comme s'il était fatigué ou stressé, et il avait plus de cheveux gris que la dernière fois où je l'avais vu mais il avait toujours ce regard doux et brillant d'intelligence qui savait me rassurer. Moi par contre, à en juger par son regard triste et choqué qui me détaillait, j'avais dû énormément changer... Ce n'était pas étonnant, mon corps portait les stigmates frais et plus lointains de ces dernières années passées en tant que servum*.
-Mon dieu... murmura-t-il. Nathan... Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?
Les larmes plein les yeux, il s'approcha de moi et me prit tendrement le visage entre ses mains. Je me sentais en état de choc et je n'arrivais pas à réagir.
-Ho, mon fils ! Mon fils... Meus filius*...
Réalisant enfin toute l'horreur de la situation, - moi, nu et blessé, ensanglanté devant mon père que je n'avais pas vu depuis huit années - et en même temps, ressentant un grand bonheur d'être en sa présence, j'en étais tout confus et j'éclatai en sanglots.
-Papa... arrivai-je à dire au milieu de mes pleurs comme si je n'y croyais pas vraiment.
C'était trop pour moi. Cette journée était trop dure...
-Conrad... Vous gâchez l'ambiance de cette fin de soirée, fit la voix autoritaire du Gouverneur, me faisant sursauter.
Mon père se recula un peu afin de se tourner vers l'homme qui venait de parler et son regard se fit meurtrier en se posant sur la silhouette bien plus grande qui le surplombait.
-Comment avez-vous pu ? Comment pouvez-vous encore vous regarder dans une glace ? Vous n'êtes qu'un monstre et je...
-Je t'arrête tout de suite. Encore un mot, un seul et tu le regretteras, dit-il d'une voix froide et menaçante.
Je vis les poings de mon père se serrer à en devenir blanc. Mon cœur battait toujours aussi vite mais plus pour les mêmes raisons. Les mêmes raisons ? Mon couteau ! Mon projet de tuer le tyran afin de libérer le peuple et de mourir pour cette cause me revint soudainement en tête. Je réalisai que j'avais une arme entre les mains et que je me trouvais à présent assez proche du Gouverneur.
Je baissai les yeux un instant et regardai mon père pour ce qui serait sans doute la dernière fois. J'étais heureux de l'avoir revu. Je voyais ça comme un bon présage. Adieu, papa... Sur cette pensée, j'ouvris ma main et laissai la pointe du couteau dépasser. Le Gouverneur ne faisait pas attention à moi, je n'étais qu'un vulgaire servum*, après tout. Toute son attention portait sur mon père. Et derrière moi, je sentais la présence de mon dominum* qui me cachait aux yeux des invités. Je ne pouvais pas rater pareille occasion...
Je reculai légèrement le bras, je voulais prendre de l'élan pour lui enfoncer de toutes mes forces dans la poitrine la lame que je sentais aiguisée, et si possible, en plein cœur. Le mien battait à un rythme infernal, et mes yeux posés sur son torse, j'entrepris le geste meurtrier...
QUOI ? MON BRAS VENAIT D'ÊTRE BLOQUÉ !
Je me tournai vivement pour voir ce qui m'en empêchait et un regard rempli de colère prit possession du mien. Non ! Non ! Il m'avait vu... Avant que je n'ai pu essayer de dégager mon bras, il me le colla contre moi, sa large main couvrant la mienne afin de me prendre le couteau. Il se plaqua contre mon corps, son bras libre passant autour de ma taille dans un geste qui pouvait paraître possessif aux yeux des invités mais qui cherchait en réalité à me maîtriser... Le contact du tissu couvrant son torse chaud qui se colla contre mes blessures me fit crier, ce qui attira les regards de mon père et du tyran sur Wolf et moi.
-Père, si vous le permettez, il serait mieux que je me retire avec mon servum*. La soirée est terminée, restons sur une note positive, nous risquons d'attirer encore plus l'attention.
Le Gouverneur sembla réfléchir un instant avant de prendre la parole.
-Tu as raison, il est temps de mettre un terme à tout ça. Gardes ! s'écria-t-il.
Trois Gardiens en uniforme et armés qui se trouvaient près de la sortie arrivèrent en une fraction de secondes auprès de lui, attendant les ordres.
-Tu m'as manqué de respect, Conrad. Tu ne mérites pas ma bienveillance.
Sur ces mots, il fit un geste de la main et deux Gardiens à la stature impressionnante attrapèrent durement les bras de mon père pendant que le troisième restait posté derrière le Gouverneur afin de le protéger.
-Comment va ta chère fille ?
J'eus l'impression que mon cœur s'arrêtait à l'évocation de ma petite sœur et je vis le visage de mon père perdre ses couleurs.
-J'ai su qu'elle avait intégré « L'école des Gardiens du nouveau monde. », reprit le Gouverneur. Elle a l'air d'être bien plus maligne que son père... Il serait dommage qu'elle soit forcée de prendre un autre chemin moins glorieux. Je ne suis jamais contre une nouvelle recrue qui désire protéger notre belle société mais s'il le faut, je n'hésiterai pas à lui faire prendre le même chemin que ton fils. Réfléchis-y bien. Une semaine de cachot sans manger te sera sans doute salutaire.
QUOI ? Un autre geste de la main et les gardes entraînèrent mon père jusqu'à la sortie, ils le portaient presque. Je me débattis. Il n'était pas question qu'ils l'emmènent !
-NON !! LAISSEZ-LE !! PAPA ! PAPA ! PAAPPAA !
-NATHAN ! cria mon père en me regardant, les yeux plein de larmes.
Wolf me serrait, je n'arrivais pas à me défaire de son emprise et je vis mon père disparaître de mon champ de vision. Et puis, tout d'un coup, je fus attrapé à la gorge par le Gouverneur et Wolf me lâcha. Je fus plaqué contre le mur et soulevé de sa main enserrant ma trachée et mon collier. J'étouffais... L'air passait difficilement et je posai mes mains sur les siennes afin de dégager ses doigts mais rien n'y faisait.
-Toi... Insolent ! Alors, tu es le fils de Conrad ! Celui que je lui ai retiré il y a des années... Ravi de voir que tu as survécu jusque-là. Je me demande comment d'ailleurs, avec ce comportement...
Il se tourna vers son fils qui se tenait sur le côté, le visage impassible.
-Avant que tu ne viennes, je savais déjà que tu avais fait l'acquisition d'un servum*. Tu le sais, j'ai toujours un œil sur toi comme sur le peuple. C'est comme cela que je peux maintenir la paix au sein du nouveau monde. Ton acquisition m'avait étonné. Tu n'as jamais voulu de servum*. Et puis, en le voyant, je m'étais dit qu'il correspondait à tes goûts... Ou bien ne serait-ce pas tout autre chose ? N'aurais-tu pas quelque chose à me dire, fils ?
Je vis Wolf plisser les yeux mais il ne répondit rien. La salle s'était tue. Les quelques invités encore présents étaient tous tournés vers nous, attentifs à ce qui se déroulait sous leurs yeux.
-N'en as-tu pas fait l'acquisition parce que tu savais qui il était et que tu voulais le sauver, n'étant pas d'accord avec ma décision prise plusieurs années auparavant contre son père ?
Quoi ?... J'avais... besoin de respirer... Mes yeux se fermaient d'eux-mêmes... J'allais sombrer dans l'inconscience... Le sol sur lequel j'atterri après avoir été soudainement relâché me ramena parfaitement à la réalité et je pris plusieurs grandes inspirations.
-Vous vous trompez, père. J'ignorais qui il était. Si j'avais voulu agir comme vous le suggérez, j'en aurais sans doute fait l'acquisition bien avant, vous ne croyez pas ? Je suis indépendant financièrement depuis de nombreuses années, je n'aurais pas attendu tout ce temps.
Le Gouverneur parut réfléchir en scrutant le visage de son fils, cherchant la vérité.
-Bien. Ton argument sonne juste. Bon courage pour dresser ton servum* ! Brise-le avant qu'il ne devienne encore plus instable, sinon tu ne pourras jamais rien en faire.
Sur ces mots, Wolf vint m'attraper et me plaça sans ménagement sur son épaule, n'attendant pas plus longtemps pour sortir de la salle et me ramener à la chambre.
-Eh bien, chers amis ! Un peu d'animation pour cette fin de soirée ! Voilà qui nous sort de notre routine et rappelle à tous que personne n'est à l'abri du réseau des esclaves ! Dura lex, sed lex* ! s'écria le Gouverneur d'une voix joyeuse pendant que nous nous éloignions.
Toutes ses dernières paroles rappelaient la menace qui pesait sur chacun d'entre eux. Un avertissement afin de rétablir son pouvoir suite à toute cette pagaille, sans aucun doute...
Papa... Il allait vraiment être enfermé dans un cachot durant toute une semaine ? Je savais que ma mère allait terriblement s'inquiéter... Tout ça pourquoi ? Parce qu'il s'était mis en colère en voyant dans quel état était son fils qu'il n'avait pas revu depuis ses quinze ans ?! Sa réaction était légitime ! Mais pas pour le tyran qui ne supportait pas que l'on aille contre sa volonté... J'aurais dû le tuer ! Comment avais-je pu échouer ? Aurai-je de nouveau une occasion pareille ? Et...
-Ha ! m'écriai-je en tombant sur le sol après avoir été jeté comme un sac de pommes de terre sans aucune importance.
Le couteau fut lui aussi violemment jeté au sol. Je levai mes yeux vers ceux de Wolf. Il avait l'air littéralement furieux... Il retira ses chaussures puis sa veste de costume noire qu'il jeta également et commença à déboutonner sa chemise dans des gestes qui montraient sa colère.
-Explique-toi.
Expliquer quoi ? Que j'avais pour projet de tuer son horrible père ? Non... De toute façon, il l'avait forcément compris, alors pourquoi vouloir l'entendre de ma bouche ? Ça ne ferait qu'attiser sa colère. Tout en le regardant dans les yeux, je gardais obstinément mes lèvres scellées. La fureur sembla augmenter d'un cran en lui et il s'approcha rapidement de moi. Je fus de nouveau soulevé et emmené dans la salle de bain dont il prit la peine de claquer la porte. Il me traîna jusqu'à la cabine de douche et me plaqua contre la paroi avant d'ouvrir l'arrivée d'eau qui tomba certainement sur lui, je recevais un peu d'eau sur mes fesses. Le visage écrasé sur la surface dure, Wolf me maintenait fortement la nuque. Je sentis tout d'un coup, son souffle chaud à mon oreille.
-Nathan, ma patience est à bout, gronda-t-il. Nous ne sommes arrivés en ces lieux que depuis ce matin et tu as craché sur mon père à peine arrivé ! Et maintenant, je te trouve avec un couteau caché dans ta main ? J'ai stoppé ton geste juste à temps, n'est-ce pas ? Sais-tu de quelle façon j'ai compris ce que tu allais faire ? Tu ne t'en es certainement pas rendu compte mais tu serrais si fort ce couteau que la lame a transpercé ta peau. J'ai vu du sang couler sur ta main.
Quoi ?! Merde ! J'étais si tendu que je ne m'en étais pas aperçu ! Je n'avais même pas senti la douleur de la lame tranchante...
-Crois-tu réellement que tu avais une chance de réussir ? Mon père sait non seulement se défendre, car sache bien que tu n'es pas le premier à essayer de le tuer, mais il est surtout bien entouré. Certains de ses gardes étaient habillés en civil à ce banquet afin de le protéger. Si tu as réussi à aussi bien l'approcher, c'est parce que tu étais avec moi, son fils, et tu es si frêle et si petit que mon corps te cachait entièrement. Personne ne se méfiait de toi, un simple servum* blessé. Avec de la chance et bénéficiant de l'effet de surprise, tu aurais sans doute réussi à blesser mon père avant que quelqu'un n'intervienne ou qu'il ne se défende mais la lame de ton couteau est si peu profonde que je ne pense vraiment pas que tu aurais pu lui infliger une blessure mortelle. Ou alors, je te sous-estime et tu connais assez bien le corps humain pour savoir où frapper pour que ce soit le cas... J'en doute cependant, tu n'es pas un tueur et ton père est un intellectuel, tu n'as certainement pas été élevé de la même manière que moi.
La lame n'était pas assez profonde ? Je me sentais idiot... Généralement, j'étais plus réfléchi que ça ! Découvrir que mon dominus* était le fils du Gouverneur et avoir ce dernier sous les yeux m'avaient plus perturbé que je ne le pensais... Il fallait que je me reprenne !
La main de Wolf se retira enfin de ma nuque mais je n'osais pas bouger, j'étais tétanisé. J'entendis un bruit de vêtement. Il finissait de se déshabiller ! NON ! Je me retournai vivement, prêt à le repousser mais il me cachait la porte de la cabine, sa stature envahissait tout l'espace ! S'il tentait quoi que ce quoi, je me tuerai ! Je préférais encore mourir que d'être violé par mon dominum* ! Je pouvais me fracasser la tête contre la paroi...
-HA ! criai-je alors que Wolf m'attrapait durement le cou.
-Nathan, ne tente rien de stupide ! Tu crois que je ne vois pas à quel point tu sembles perturbé et affolé ? Tu savais que tuer mon père signifierait ton arrêt de mort et tu étais quand même prêt à le faire ! Même dans l'état dans lequel tu te trouves après ta punition !
Il marqua une pause, me dévisageant.
-Je ne me suis décidément pas trompé sur toi, reprit-il d'une voix plus calme. La fougue que j'ai lue dans tes yeux à la vente aux enchères m'a attiré comme un aimant. Je ne m'y étais pas rendu par hasard. Et cette fougue, ce tempérament que tu as, m'ont convaincu que je faisais le bon choix...
Quoi ? Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Est-ce qu'il s'y était rendu parce qu'il savait que j'y serai offert ? Non... Je ne savais plus.. Mais ça me semblait si bizarre que je sois son premier servum*...
-Ne bouge plus. Ne fais rien de stupide. Nous allons seulement prendre une douche. Tu en as bien besoin, il faut nettoyer toutes tes blessures. L'eau sera tiède mais ce sera quand même douloureux alors laisse-toi faire et ça se terminera plus vite.
Sur ces paroles, il me lâcha et m'attrapa par les épaules afin de me coller contre lui pour que nous soyons sous le jet d'eau ensemble. Je hoquetai de surprise en sentant son corps dur rencontrer le mien mais aussi sous l'effet que l'eau eut sur moi en coulant sur mes blessures ouvertes. La sensation était tellement douloureuse que je ne pensais vite plus à certaines parties de son corps qui me touchaient. Pourtant, c'était si dégoûtant...
Wolf me savonna lui-même, et coincé dans cette cabine de douche, je n'avais plus le courage de résister. Je fus gêné lorsqu'il me lava les parties intimes mais heureusement, il ne s'y attarda pas... Pendant que le jet d'eau me rinçait, il se savonna ensuite devant moi. Je n'osais pas le regarder mais je sentais ses yeux posés sur moi qui me brûlaient, surtout quand il se passa le gant sur son entrejambe... Cependant, à mon grand soulagement, ce fut vite fini, il n'en profita pas pour se donner du plaisir. Nous sortîmes enfin de cette cabine si étouffante, puis il nous sécha chacun notre tour avant de me donner un sous-vêtement et d'enfiler le sien. Je respirais à nouveau ! Même si c'était peu de tissus, j'avais enfin quelque chose pour me cacher un peu ! Je me sentais plus en sécurité ainsi. Du coin de l'œil, je vis Wolf retirer la couverture du lit.
-Allonge-toi sur le ventre. Je vais te mettre une pommade apaisante qui t'aidera à cicatriser plus rapidement.
Je n'avais pas la force de protester. Et puis, je savais que ça me soulagerait, mon dos me brûlait toujours atrocement, alors je partis m'installer sans dire un mot. De toute façon, s'il avait voulu me violer, il l'aurait sans doute fait sous la douche. Et pourquoi m'aurait-il donner un sous-vêtement si c'était son projet ? Je partis donc m'allonger dans un soupir de bien-être. Ça faisait du bien après avoir été attaché dans la même position durant des heures. Je sentis le matelas s'affaisser lorsqu'il vint s'asseoir à côté de moi.
-Ha ! ne pus-je empêcher de sortir de ma bouche en me redressant sous la douleur et la fraîcheur de la pommade.
-Ne bouge pas. Il faut que ça s'imprègne. Tu auras bien moins mal après, tu verras.
Il en parlait comme s'il l'avait déjà utilisée... Sur lui... ou sur quelqu'un d'autre ?
Quelle importance ? Il n'est qu'un dominum* comme les autres ! N'oublie pas, Nathan ! N'oublie pas !
-Pourquoi vous le faites vous-même ? finis-je tout de même par demander, pris de curiosité devant un tel comportement. Un domestique ou même un servus* pourrait s'en charger ! Aïe...
Sous la douleur, je serrai les dents. Avait-il fait exprès d'appuyer plus fort ?!
-J'aime prendre soin moi-même de ce qui m'est important, dit-il d'une voix froide.
Face à cette réponse plus qu'étonnante, je ne savais quoi penser. J'avais trop mal... Je ne pouvais pas réfléchir et je continuai de serrer les dents en poussant parfois de petits gémissements plaintifs durant toute la durée de l'application consciencieuse sur mon dos. À mon grand soulagement, il finit par arrêter et partir se laver les mains. Lorsqu'il revint, je m'appuyai contre le matelas afin de me lever.
-Reste où tu es.
Je levai mes yeux vers les siens si durs aujourd'hui lorsqu'il les posait sur moi. Qu'est-ce que je croyais ? La nuit dernière à l'hôtel, il avait déjà exigé que je dorme dans le même lit que lui, alors comment pouvais-je espérer qu'il me laisserait dormir sur l'énorme canapé qui trônait dans la partie « salon » de la chambre ?! Je me rallongeai donc sur le ventre, tous les sens en alerte au cas où il changerait d'avis et tenterait quelque chose. Il vint s'allonger à côté de moi et sans que je ne prévoie son geste, il m'attrapa rapidement comme si je ne pesais pas plus qu'une plume et je me retrouvai en deux secondes, allongé de tout mon long sur lui, la tête sur son torse au niveau de son épaule. La panique s'empara alors de moi.
-NON ! LÂCHEZ-MOI ! LÂCHEZ-MOI ! VOUS ME DÉGOÛTEZ ! criai-je en me débattant avec toute l'énergie qu'il me restait.
Evidemment, il me maîtrisa facilement et m'attrapa les deux poignets qu'il me bloqua d'une seule main. L'autre vint se poser sur ma nuque et une bouche se posa sur la mienne. Sous ce geste, mes yeux s'écarquillèrent et je me figeai. Il bougea lentement ses lèvres durant un court instant. C'était doux, humide et chaud... Puis il finit par se reculer un peu, son visage restant près du mien. Malgré mon esprit embrumé, je pouvais remarquer que son regard s'était adouci. Le mien, lui, devait sans doute montrer ma stupéfaction...
-Était-ce si dégoûtant que cela ?
Sous mon visage reflétant toujours l'étonnement, un petit rire s'échappa de sa gorge. Puis, il se rallongea, me recollant contre lui en me maintenant fermement.
-Dors maintenant, dit-il en éteignant la lampe, plongeant la pièce dans l'obscurité.
Frappé, touché, fouetté, humilié et maintenant... Soigné et doucement embrassé ? Ma dernière pensée avant de plonger dans un lourd et profond sommeil dont j'avais bien besoin après une journée aussi dure, fut que cet homme était réellement étrange...
(Je n'ai pas réussi à mettre les notes de bas de page, d'où les petites étoiles à côté des mots latins^^ Depuis quelques temps, j'ai aussi du mal à apporter des modifications sur mes chapitres, ce qui n'était pas le cas avant.)
*Accusatif singulier de "servus"="esclave".
*="mon fils"
*Accusatif singulier de "servus"="esclave".
*Accusatif singulier de "dominus"="maître".
*Accusatif singulier de "servus"="esclave".
*Accusatif singulier de "servus"="esclave".
*Accusatif singulier de "servus"="esclave".
*Accusatif singulier de "servus"="esclave".
*=La loi est dure mais c'est la loi !"
*Accusatif singulier de "servus"="esclave".
*Nominatif singulier= « maître ».
*Accusatif singulier de "dominus"="maître".
*Accusatif singulier de "servus"="esclave".
*Accusatif singulier de "dominus"="maître".
*Nominatif singulier ="esclave".
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