Chapitre 4 (2/5) : La capture de drapeau de la classe 1A

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La classe C, contrairement aux autres groupes, a opté tout au long de la simulation pour une stratégie beaucoup plus défensive. Certains élèves ont bien voulu faire la sourde oreille, mais le charisme incontestable de William Leblanc, un semi-harfang des neiges maîtrisant les aurores boréales, a su les fédérer. Comme tout bon groupe d’adolescents qui se respectent, ils avancent en direction du centre de manière complètement désorganisée en parlant à leurs amis et en se contentant de suivre la tête du troupeau.

Pour la plupart, la victoire est déjà entre leur main. Ainsi, à l’exception de rares combattants toujours sur leurs gardes, les autres ne sont plus du tout à l’affût d’une quelconque offensive ennemie. Après plusieurs minutes de marches dans une forêt sinueuse, il reste à la classe un peu moins du quart du trajet à effectuer.

Carolanne Lacroix, une jeune magicienne maîtrisant le tissu de lin, regarde avec émerveillement le grand garçon à la tête du groupe. Complètement attirés par William Leblanc, ses yeux gris clair, qui semblent toujours somnolents, sont étonnamment grands ouverts.

« Il est si beau ! Qu’est-ce que je pourrais faire pour attirer son attention ? » se dit-elle en se jouant après l’une de ses queues de cheval tressées.

Le sol de la forêt devient plus rocailleux. Le chemin parsemé de magnifiques rochers dorés semble guider Carolanne et ses camarades vers leur victoire. La jeune fille sort soudainement de ses pensées en marchant sur l’une des pierres.

« Oh… Je sens de la magie… Elle émane des pierres ! »

Les gisements dorés se mettent tous à s’embraser avant d’exploser dans une puissante déflagration. Heureusement pour la jeune adolescente, elle a eu le temps de se protéger à l’aide de son mana, contrairement à pas moins du quart de ses camarades qui se sont fait instantanément éjecter. Encore sous le choc, elle peine à se relever et ne réagit pas face aux cinq ennemis qui leur ont tendu une embuscade. Ses camarades se font décimer par des balles de fer en fusion, des pierres enflammées, de l’obsidienne et du givre. Le nombre d’explosion de lumière augmente de seconde en seconde.

Le chaos s’empare du groupe, pourtant William reste fièrement debout et continue de se battre. Carolanne se ressaisit et va l’assister dans son combat. En à peine quelques secondes, plus de la moitié des élèves de la classe C se sont fait éjecter. Le semi-harfang des neiges tente tant bien que mal, sous les tirs ennemis, de donner des ordres pour contre-attaquer. Une fois le groupe plus ou moins réorganisé, le grand garçon aux plumes blanches et aux motifs noirs peut enfin commencer à tirer ses premières rafales d’aurores boréales. Il cible celui qui fait le plus de ravage au sein de ses troupes, un grand garçon à lunette à l’allure de cowboy.

« Aurore vagabonde ! » incante-t-il avec ses yeux multicolores froncés.

Des rayons de lumières aux milliers de couleurs se ruent en direction de Dylan, cependant Mathieu avec ses impressionnantes capacités défensives ne le laisse pas faire. Il se dresse sur la trajectoire des aurores boréales et, d’un puissant martèlement du pied, crée une imposante éminence d’obsidienne. Confiant, Mathieu ne s’en retrouve que plus confus quand il voit soudainement les tirs ennemis contourner son rocher. Pris de court, le mage d’obsidienne s’empresse de transformer sa peau en pierres noires, mais sa carapace à peine formée ne fait pas le poids face aux rayons destructeurs de William.

Son corps de substitution commence à se fragmenter. Complètement choqués, les cinq élèves de la classe A n’en reviennent pas : Mathieu, leur bouclier inébranlable vient d’être brisé aussi facilement que du verre.

« Limite du corps magique atteint. »

Le mage d’obsidienne, dépité, se repose sur les capacités de sa camarade.

  • Rachel, à toi de jouer !

« Éjection. »

Une colonne de lumière emporte Mathieu.

La semi-tigresse, venant tout juste d’achever l’un des camarades de William, s’enveloppe d’énergie pouvant tout geler sur son passage et se rue dans la direction du harfang des neiges. D’un rugissement, du givre gèle le sol et les pieds du chef de la classe C. L’adolescente concentre sa magie au bout de ses doigts pour en former des griffes très tranchantes. Elle le pense à sa merci, mais, au moment d’abattre toute sa puissance de feu, un ruban de lin s’enroule autour de l’un de ses bras et la retient.

« Je ne te laisserais pas lui faire de mal ! » affirme Carolanne.

D’un simple coup de griffe, elle se défait facilement du sort, cependant ce bref délai suffit à William pour cribler la semi-tigresse d’aurores boréales.

« Limite du corps magique atteint. »

« Tsss… Tu me gaves ! »

Son corps commence à se fragmenter à cause du manque de magie. D’un bond agile, elle se propulse avec du givre, vient abattre tout ce qui lui reste sur la magicienne de tissus de lin et l’emporte dans la mort.

« Éjection. »

Deux éclairs de lumière émergent de la forêt sinueuse.

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