Chapitre 4 (5/5) : La capture de drapeau de la classe 1A

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Dylan poursuit William tout en le mitraillant de balles de fer en fusion. Ses tirs se révèlent infructueux. Si elles ne s’incrustent pas dans les arbres alentour, elles sont bloquées par un bouclier cosmique. Le garçon à lunettes, beaucoup plus rapide que le semi-harfang des neiges, se rapproche de plus en plus de lui. Il s’apprête à lancer un lasso de fer en fusion pour l’immobiliser, mais, du coin de l’oeil, il voit des scintillements dans un buisson.

« Une attaque ! »

Soudain, les scintillements se transforment en aurores boréales. Dylan parvient à les esquiver de peu. Ce bref moment de distraction suffit pour qu’il perde de vue sa cible. Le mage de fer en fusion repère son empreinte magique non loin de sa position.

« Il doit diriger vers la colline centrale avec son drapeau… »

Dylan se remet à courir et finit par arriver dans une prairie à laquelle le centre se bombe comme une colline.

Au sommet, des aurores boréales flottent dans le ciel et accroissent la puissance ainsi que la portée des sorts de William. Des points lumineux multicolores indiquent la position de toutes les personnes aux alentours. Deux énormes boules d’aurores boréales descendent sur des élèves de la classe A et D. Ils s’affrontent de l’autre côté de la colline d’où se trouve Dylan. De deux explosions cosmiques émergent une multitude d’éclairs lumineuse.

« Ce gars, c’est un monstre », dit Dylan complètement abasourdi.

Il ne reste dorénavant que quatre élèves dans la simulation, William, unique survivant de la classe C, ainsi que Dylan, Charlie et Léon de la classe A. Le garçon à lunette ne peut pas se permettre d’attendre ses camarades pour exécuter l’assaut final. Cela reviendrait à offrir la victoire au semi-harfang des neiges qui aurait tout le temps de dresser son drapeau sur le piédestal central pendant les deux minutes demandées.

Il se fonce vers William le plus rapidement qu’il peut. Ce dernier le remarque aussitôt et commence à le canarder d’aurores boréales de toute part. Une pluie cosmique tombe du ciel, mais il se protège avec un revêtement de fer en fusion. Un rayon capable de détruire les boucliers fonce tout droit sur lui, mais Dylan n’est pas dupe et crée un bouclier doublement renforcé. Il est dorénavant à bonne distance pour pouvoir à son tour passer à l’offensive. Le garçon dégaine ses deux révolvers et s’apprête à tirer, mais l’un de ses bras se fait démembrer par un projectile sur sa gauche. D’autres suivent et percent ses jambes.

« Je suis trop nul ! Je me suis fait avoir par le même coup que tout à l’heure ! »

Avant le combat, William a préparé le terrain à son avantage. La colline est parsemée d’Aurore latente qui peuvent être activée à distance. Des rayons émergent de sphère multicolore et transpercent Dylan de partout. Son corps, troué de partout, commence à se fissurer, néanmoins le garçon à lunette n’a pas dit son dernier mot et parvient à tirer une dernière balle. Malheureusement, le projectile de fer en fusion est bloqué sans difficulté.

« Tu y étais presque. Mais, ton chemin s’arrête ici », dit-il, nonchalant, avant de l’achever d’un rayon multicolore.

« Limite du corps magique atteint. Éjection »

Un éclair de lumière emporte Dylan à l’extérieur de la simulation. Le semi-harfang des neiges pense la victoire sienne. Cela fait une minute et demi que le drapeau est planté sur le piédestal. Il ne manque qu'une trentaine de secondes pour que William remporte la bataille. Sous des particules multicolores, il fait disparaître son masque spirituel, convaincu d’avoir gagné.

Cependant, d’un pas assuré, Charlie atteint le sommet de la colline et est prêt à en découdre.

  • Tu arrives trop tard. La victoire va être mienne dans quelques secondes, lâche fièrement William.
  • C’est ce que tu crois ! crie le jeune saint en se recouvrant d’une carapace dorée et en mitraillant l’élève de la classe C de pyrites.

Le semi-harfang des neiges se protège derrière un bouclier.

  • Tu m’agaces, souffle-t-il en tirant deux aurores qui peuvent traverser les boucliers.

L’adolescent fait émerger du sol plusieurs excroissances de pyrites et, dans une explosion fracassante, les rochers viennent freiner les rayons cosmiques. Cependant, des aurores vagabondes virevoltent entre les piliers dorés. Charlie réussit à en esquiver quelques-uns, mais se fait toucher à la jambe gauche.

  • Je te l’ai dit, la victoire est à moi.
  • C’est ce que tu crois ! répond malicieusement le saint.

La victoire devrait être sienne, mais rien ne se produit. William se retourne en direction de son drapeau, mais il n’est plus sur le socle.

  • Mais où est-il ?! demande-t-il surpris.
  • Ici, répond une voix sortie de nulle part.

William affiche un visage désemparé et s’effondre sur place. Son corps, touché par-derrière par des bulles de Léon, commence à se fissurer.

À cause de son trouble, la magie du semi-poisson rouge devrait normalement ne faire presque aucun dégât. La seule façon pour lui de vaincre un adversaire serait que ce dernier ait un trouble du développement de la défense. C’est le cas de William et cela, Léon l’a compris en inspectant son empreinte magique durant la mêlée générale. Sa bulle est immense et l’air à l’intérieur est puissant, cependant elle n’est protégée par aucune membrane. Un simple coup suffit à la faire exploser.

« Comment je ne t’ai pas senti arriver ?! »

Caché dans une Bulle invisible et sous l’influence de Richesse invisible de Charlie, Léon est tout simplement indétectable.

« Vous avez utilisé deux sorts de furtivité… Je comprends mieux pourquoi je ne t’ai pas détecté… », marmonne-t-il d’un ton compréhensif. Je ne me ferai pas avoir la prochaine fois.

« Limite du corps magique atteint. Éjection »

La classe A remporte la capture de drapeau avec deux élèves encore debout.

  • Bien joué, Léon ! Je suis content de m’être fié à ton intuition, dit-il en se relevant, tiré par la main de son camarde.
  • Je t’ai déjà dit que ce n’était pas de l’intuition ! Je suis capable de reconnaître une magie qui a trouble comme le mien quand j’en vois une !
  • Et donc… lui c’était un trouble de la défense à ce que comprend.
  • Oui… Il a peut-être une offensive dévastatrice, mais quand il n’est pas caché derrière son bouclier, son corps est aussi fragile que du verre…

Leur corps commence à s’illuminer.

« Bon… Bien joué, Léon… Mon ami ! On se revoit de l’autre côté », dit Charlie souriant.

D’un flash lumineux, ils se retrouvent de nouveau dans le monde réel. Les deux élèves ont à peine le temps d’ouvrir les yeux qu’ils se font porter par leurs camarades euphoriques.

  • T’as grave assuré Charlie ! dit Mathieu.
  • T’es un vrai homme d’avoir joué l’appât, lâche fièrement Dylan.
  • Lééééoonnnnn ! T’as été extraordinaire, s’exclame Rachel en se jetant sur lui.

C’est dans les rires et la bonne humeur que Charlie termine sa première journée à l’académie des mages. Après une rentrée pareille, il est impatient de passer l’année scolaire avec ses nouveaux amis.

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