Chapitre 18 : Entre deux hommes

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Je me suis réveillée avec la lumière douce du matin qui filtrait à travers les rideaux de la chambre de Matt.

Il dormait encore à côté de moi, le visage détendu, presque enfantin dans la lumière du jour. J’ai souri en le regardant, une part de moi touchée par sa simplicité, par cette douceur qu’il semblait incarner sans effort.

Mais une autre part…

Une autre part était ailleurs.

Je me suis tournée sur le dos, les draps glissant sur ma peau nue. L’air frais de la pièce m’a fait frissonner, et instinctivement, ma main a cherché mon téléphone sur la table de chevet.

Et là, je l’ai vu.

Le message d’Hector.

"N’oublie pas notre rituel, Cloé. Montre-moi que tu es parfaite."

Ces mots, si simples, ont fait jaillir une vague d’adrénaline dans tout mon corps.

Je me suis levée, doucement pour ne pas réveiller Matt, et j’ai attrapé mon téléphone avant de me diriger vers la salle de bain.

En fermant la porte derrière moi, j’ai senti mon cœur s’accélérer.

J’étais nue, face au miroir, le téléphone à la main.

L’image de moi-même, dans cette lumière crue du matin, avait quelque chose de brut, presque provocant. Mes cheveux courts étaient encore un peu ébouriffés, ma peau portait les traces de la nuit, et pourtant… je me sentais belle. Désirable.

J’ai pris une pose, légèrement cambrée, mes mains sur le bord du lavabo, mon regard plongé dans celui de mon reflet.

Clic.

La photo était parfaite. Vulnérable, mais puissante.

Je l’ai envoyée à Hector sans hésiter, sentant cette montée d’adrénaline familière qui accompagnait toujours ces moments.

Et puis, quelque chose a changé.

Une chaleur m’a envahie, une excitation que je ne pouvais pas ignorer.

Je suis restée un instant immobile, les yeux fixés sur mon téléphone, puis j’ai repoussé la porte de la salle de bain et je suis retournée dans la chambre.

Matt dormait toujours, sa respiration régulière emplissant le silence de la pièce. J’ai glissé sous les draps, lentement, savourant le contraste entre la fraîcheur du tissu et la chaleur de son corps.

Ma main a effleuré sa cuisse, remontant doucement jusqu’à effleurer son sexe encore endormi. Il réagit instinctivement, un léger gémissement brisant le silence.

Sans attendre, mes lèvres se posèrent sur lui, douces au début, explorant lentement. Ma langue traça des cercles délicats, et il gémit à nouveau, sa respiration devenant plus lourde.

Il s’éveilla en sursaut, ses yeux s’entrouvrant.

"Cloé… Qu’est-ce que…" murmura-t-il, sa voix encore rauque de sommeil.

Je ne répondis pas. Mes mouvements s’intensifièrent, mes lèvres et ma langue travaillant avec une précision presque calculée. Sa main tenta de se poser sur ma tête, mais je la repoussai doucement. Ce moment était le mien.

Je le sentais s’abandonner totalement, son souffle devenant saccadé, son corps se tendant sous mes gestes. Je savais qu’il était proche, et je ne ralentis pas.

Quand il gémit plus fort, ses hanches se soulevant légèrement, je ne m’arrêtais toujours pas. Je continuais, mes lèvres serrées, ma langue pressée contre lui, l’amenant jusqu’à l’inévitable.

Et puis, je le sentis enfin basculer. Une vague de chaleur, intense et surprenante, marqua son orgasme. Je ne reculais pas. Je restai là, mes mouvements devenant plus doux, mais toujours présents, accueillant tout ce qu’il me donnait.

Après avoir avalé, une chaleur douce se propagea dans mon ventre. Je sentais cette chaleur m’envahir, et une petite explosion se produisit dans ma tête, une sorte de vertige où je me laissais emporter par ce que je venais de faire. Ça n'était pas juste un acte. C'était comme si chaque geste, chaque frisson qu'il m’avait donné, chaque seconde, me mettait un peu plus à nu, mais d’une manière que je n’avais jamais anticipée.

Quand tout fut fini, je me redressai lentement, mes lèvres encore humides, un léger sourire en coin. Matt me regardait, abasourdi, les yeux grands ouverts, incapable de dire quoi que ce soit.

Je m’étendis à côté de lui, le souffle tranquille, une chaleur diffuse parcourant encore mon corps.

"Cloé… tu es incroyable," finit-il par murmurer, son visage encore marqué par la surprise.

Je tournai la tête vers lui, mais je savais déjà que cet instant, cette femme audacieuse que j’étais à cet instant, n’était pas pour lui.

Elle était pour Hector.

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