Je n’attendais rien de particulier ce matin-là.

C’était une journée banale, presque monotone, et je m’étais levée sans grande motivation. Pourtant, quand mon téléphone a vibré, une vague familière d’anticipation m’a traversée. J’ai tendu la main vers l’écran.

Hector.

Son message était là, simple et direct :

"Vendredi prochain, à 20 heures, tu te rendras à l’adresse que je t’enverrai. Tu devras porter une tenue sexy, quelque chose qui attire l’attention, qui ne laisse aucun doute sur tes intentions. Un inconnu t’attendra. Une fois là-bas, tu écouteras ses moindres désirs. Pas de questions, pas de résistance. Tu obéiras, comme toujours. Fais-moi confiance."

Vendredi prochain.

J’avais encore sept jours. Sept jours pour penser à ce qui allait se passer. Sept jours pour m’imaginer dans cette tenue qu’il exigeait, face à cet inconnu dont je ne savais rien. Sept jours pour osciller entre la peur et l’excitation.

J’ai relu le message plusieurs fois, mes doigts tremblant légèrement en tenant mon téléphone.

Un inconnu. Une tenue sexy. Obéir à ses moindres désirs.

C’était tellement clair, tellement implacable, et pourtant, ce défi avait une dimension plus brute, plus… extrême.

J’aurais dû répondre que c’était trop. Que je ne pouvais pas. Mais à peine avais-je commencé à penser à un refus que mes doigts avaient déjà glissé sur l’écran pour taper un mot.

"D’accord."

Un seul mot. Suffisant. Irrévocable.

Le reste de la journée s’est étiré comme un brouillard. Je n’arrivais pas à me concentrer sur quoi que ce soit. Mon esprit revenait toujours à cette date. Vendredi prochain. Dans sept jours.

J’ai essayé de me distraire. J’ai ouvert un livre, j’ai allumé la télévision, mais c’était inutile. Mon esprit était ailleurs.

Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer ce qui allait arriver. Qui serait cet inconnu ? Que voudrait-il de moi ? Allait-il être doux ? Brutal ? Est-ce que ce défi serait plus intense que celui de l’hôtel ?

La dernière fois, j’avais été aveugle, les yeux bandés, plongée dans l’obscurité. Mais cette fois… Hector n’avait pas mentionné de bandeau. Cette fois, je verrais tout.

Une chaleur étrange s’est répandue dans mon ventre à cette pensée.

En fin d’après-midi, je me suis arrêtée devant mon miroir.

Mon reflet me renvoyait l’image d’une femme qui avait changé. Je n’étais plus cette Cloé timide et effacée qui évitait les regards. Cette fille-là appartenait au passé.

Je me suis demandée si Hector voyait cette transformation, s’il en était fier.

Je me suis surprise à murmurer :

"Tu es fière de moi ?"

Quand j’ai attrapé mon téléphone pour vérifier l’heure, je suis tombée à nouveau sur son message. Vendredi prochain. Mon estomac s’est noué à nouveau.

Vendredi prochain.

Je n’avais plus qu’à attendre.