Chapitre 26. Apprendre à se connaître
La soirée arriva vite. Après une balade en bord de mer pour observer le coucher du soleil, le couple se dirigea vers la chambre de Louis. Rachel avait prévenu Sophie de sa probable absence dans la chambre ce soir, cette dernière s’était alors lancée dans quelques allusions coquines.
Une fois arrivé, Louis paya la baby-sitter qui lui indiqua que Madeleine venait de s’endormir. En l’attirant près de lui, il glissa à Rachel,
— Si elle vient de s’endormir, nous avons quelques heures devant nous… Chouette !
— Comme tu le dis, « chouette » !
Elle eut un petit moment de silence et sembla soucieuse.
— Ça ne va pas, Rachel ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu hésites ?
Elle soupira et s’assit sur le bord du lit puis reprit ;
— Non, j’ai envie, mais j’ai un peu peur de ne pas être une excellente amante… Et de te décevoir.
Louis s’accroupit devant elle et prit ses mains dans les siennes.
— Mais pourquoi cette crainte ? Hier je t’ai trouvé tout à fait à mon goût tu sais… Qu’est-ce qui te fait peur ?
— Avec mon ex, comment dire, je n’ai pas pu expérimenter grand-chose… Avec moi, il était adepte du missionnaire et de rien d’autre. Lorsque je lui indiquais que je voulais tenter d’autres choses, il avait l’art de me regarder avec, comment dire, une forme de dégoût… Alors qu’avec ses maitresses, il tentait toutes sortes de choses.
Elle souffla tristement puis reprit,
— Je le sais, parce qu’elles me l’ont raconté. Un jour où j’ai hardiment tenté de « prendre le dessus », il m’a lancé, en me repoussant : « la future mère de mes enfants n’a pas à se comporter comme une catin ! » Je peux te dire que cela m’a refroidi. Malgré tout cela, j’ai encore mis quelques mois à me décider de rompre avec lui.
Elle fit une pause, il la laissa terminer.
— Depuis, je n’ai plus vraiment confiance en mes capacités de séduction, ni dans mes capacités à avoir et donner du plaisir.
Il l’enlaça en passant ses bras autour de sa taille, il était toujours à genoux devant elle, callé entre ses jambes. Il posa sa tête sur son ventre puis la regarda pour lui répondre.
— Je peux t’assurer que hier, tu m’as procuré du plaisir, tu en es parfaitement capable.
Elle sourit puis ajouta, en rigolant,
— Et toi, tu connais bien l’anatomie féminine, aucun homme avant toi n’avait trouvé mon point G ! Et toi, un verre dans le nez et hop tu le trouves !
— Il y a l’anatomie, mais aussi tes réactions… C’est en te voyant te relâcher que j’ai capté que je devais être proche du but.
En prenant sa tête entre ses mains, elle lui glissa,
— Alors viens, je t’invite à recommencer à palper mon anatomie.
Entre deux baisers, il lui proposa ;
— Et moi je t’invite à tenter ce dont tu as envie avec mon anatomie.
Ils roulèrent sur le lit, en s’embrassant et en se caressant. Ils se déshabillèrent mutuellement. Une fois nus, Louis incita Rachel à prendre les commandes, la laissant découvrir son corps en restant couché sur le dos. Ce qu’elle fit en se plaçant à ses côtés après avoir fouillé dans la table de nuit pour retrouver les préservatifs qu’elle avait ramené plus tôt dans la journée.
Une fois la verge de son amant coiffée de latex, Rachel tenta la position d’Andromaque et émis un soupir de contentement lorsqu’elle le senti en elle. Elle le sentait « pleinement » en elle, contrairement à Jean et son calibre de « saucisse de Francfort » pensa-t-elle, puis évacua cette image et cette pensée pour se concentrer sur Louis qui bougea en elle, l’incitant à imprimer un rythme, ce qu’elle fit en se penchant vers lui tout en montant et descendant son arrière train. À un moment, elle se redressa et s’empala sur son sexe, Louis lui caressa le bas ventre d’une main et les seins de l’autre, il appuya ses caresses sur son mont de Vénus, puis autour de son clitoris, Rachel continua à bouger tout en exerçant des contractions avec les muscles se trouvant autour de son vagin afin d’enserrer encore plus le sexe de son amant. Louis apprécia et le lui fit savoir. De son coté, il intensifia ses caresses jusqu’à ce que Rachel gémisse de plaisir. Elle se coucha ensuite sur lui et l’embrassa.
Tout en l’enlaçant, Louis la retourna et se retrouva sur elle. Entre deux baisers, il lui dit ;
— t’inquiète, ce ne sera pas un missionnaire.
Il prit chacune de ses jambes pour les placer de part et d’autre de sa tête, posées sur ses épaules.
Cela changea Rachel, qui s’en accommoda très bien. Elle se repositionna pour être encore plus à l’aise et croisa ses chevilles dans la nuque de Louis de façon à le forcer à se rapprocher, ce qu’il fit en prenant appui sur ses mains de part et d’autre du corps de Rachel, elle le caressa, il lui embrassa les seins tout en accélérant le rythme des vas-et-viens. C’est enlacé de cette façon qu’il finit par éjaculer.
Lâchant tout, il s’écrasa sur elle, Rachel le retint avec ses jambes qu’elle avait actuellement autour de sa taille, il resta en elle. Ils s’embrassèrent encore quelques minutes puis il sorti d’elle, roula sur le côté et s’occupa de retirer le préservatif de son sexe.
Ils se rapprochèrent aussitôt après, Louis la prenant dans ses bras, Rachel se collant à lui.
— Alors, ça t’a un peu changé, non ?
Il attendit sa réponse, le regard pétillant. Elle lui caressa les mamelons et lui susurra,
— Oh ça, oui, et c’était bien plaisant. Et pour toi ?
— Pour moi c’était très bien, j’ai aimé la façon que tu avais de bouger au-dessus de moi, visuellement et aussi au niveau des sensations que cela me donnait. Tu recommences quand tu veux.
Il lui caressa le visage avant de l’embrasser à nouveau.
Ils restèrent encore un moment à discuter en se caressant, puis Louis fini par s’endormir. Rachel commença elle aussi à sombrer dans le sommeil lorsqu’elle entendit que Madeleine se réveillait. Voyant que Louis dormait à poings fermés, elle se leva pour préparer le biberon de Madeleine avant qu’elle ne se mette à crier.
La synchronisation fut parfaite, il n’y eu pas de cri, ou si peu… Elle s’adossa au ciel de lit pour nourrir la petite fille puis la changea et joua un petit peu avec elle avant de la bercer pour l’endormir à nouveau. Heureusement, Madeleine se montra particulièrement collaborante et s’endormi rapidement.
Rachel s’écroula alors aux cotés de Louis qui dormait comme un bienheureux sur le dos, elle se servit de son torse comme oreiller… Puis trouva son ventre plus confortable et sombra dans le sommeil.
Elle se réveilla en sentant quelque chose sur sa joue, c’était Louis qui lui caressait le visage. Lorsqu’il capta qu’elle était réveillée, il murmura,
— Bonjour toi !
Elle se retourna pour lui faire face et marmonna,
— ‘jour …
— Tu m’as laissé dormir cette nuit, tu t’es occupé de Maddy, j’espère que tu as pu dormir un peu quand même … Merci pour ces heures de sommeil … Et pour hier soir.
Il lui embrassa la joue. Elle murmura,
— Madeleine a été très collaborante cette nuit et je ne dormais pas encore… Tu avais l’air tellement bien, je ne voulais pas te réveiller. Je crois que cela fait quelques mois que tu n’as pas dormi autant d’heures d’affilée, non ?
Il s’étendit de tout son long en lui répondant,
— C’est clair et je pense que cela m’a fait le plus grand bien. Oh zut… La vie continue, je l’entends qui se réveille, je m’en occupe.
— Pendant que tu la nourris, je prends une douche et me prépare puis je te relaie… Je meurs de faim !
Elle fila dans la salle de bains en lui envoyant des baisers en soufflant sur sa main. Il la regarda s’engouffrer dans la salle de bains et se sentit bien. Il était confiant en l’avenir qui semblait se dessiner pour lui et Rachel.
C’est main dans la main qu’ils se rendirent au restaurant de l’hôtel où Sophie leur avait réservé des places.
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