Chapitre 39. Dans le parc du Pharo
Ils ne reçurent aucune nouvelle durant les deux jours suivants, ils en profitèrent pour se balader dans la ville.
Les musées, les églises n’eurent plus de secrets pour eux, mais ce qu’ils préféraient c’était de s’asseoir sur un banc dans les hauteurs du parc du Pharo pour admirer l’entrée du port et la ville au soleil couchant.
Emmitouflés dans leurs manteaux, Madeleine dans sa poussette, ils restèrent assis un moment, Rachel ayant sa tête sur l’épaule de Louis, lui-même posant sa tête contre celle de Rachel, Maddy leur faisant face. Ils la regardèrent essayer de tenir une conversation avec eux avec ses babillages, cela les faisait bien rire parfois.
— À cette allure, elle dira bientôt ses premier mots cette petite.
— Oui et je pense que ce sera une vrai pipelette si elle continue sur cette lancée.
— Ah mais comme tu y vas toi, dis tout de suite que c’est parce qu’elle est une fille qu’elle ne va faire que causer !
Rachel lui donna une petite tape de la main sur le torse. Il l’enlaça,
— Mais non ! Mais c’est vrai que les filles ça cause tout le temps, non ?
— N’importe quoi, Louis !
Elle frotta son nez contre son menton,
— Essaie de me faire taire si tu le peux.
— Là j’ai un moyen infaillible.
Il se pencha vers elle et l’embrassa à pleine bouche. Après un moment, il la libéra et elle répondit ;
— J’aime quand tu me fais taire de cette façon.
Elle reposa sa tête sur le torse de Louis, tout en l’enlaçant. Louis lui caressa les cheveux.
— Je t’aime Rachel.
Rachel le serra dans ses bras puis releva la tête pour le regarder,
— Moi aussi je t’aime, Louis.
Elle frotta son nez contre son nez à lui, comme un baisé Inuit.
— Je… Rachel,
Il s’arrêta, bougea, fouilla sa poche interne, puis repris
— Rachel, je voudrais…
Il finit par se lever puis par mettre un genou à terre devant une Rachel interloquée.
— Mais qu’est-ce que tu fais, Louis ?
Il lui fit signe de se taire en posant son index sur sa bouche.
— Rachel !
Il prit une grande inspiration et sorti une petite boite qu’il ouvrit devant elle en lui demandant,
— Acceptes-tu de te fiancer avec moi ?
— Ah… Louis…
Rachel écarquilla les yeux et resta bouche bée devant lui. Elle se senti submergée par l’émotion, elle ne put plus dire un mot et elle sentit les larmes lui monter aux yeux… Elle réussit finalement à articuler,
— Oui !
Le sourire de Louis s’épanouit lorsqu’il entendit sa réponse.
— Je t’aime Rachel, je veux qu’on forme officiellement une famille, je veux des enfants avec toi, je veux vieillir avec toi, je veux me réveiller tous les matins à tes côtés.
Il se rassit à ses côtés et il prit sa main gauche afin d’y glisser la bague qu’il lui offrait,
— Une émeraude, de la couleur de tes yeux, dans lesquels je veux continuer à me perdre.
Rachel se laissa faire et le regarda, touchant son visage et ses lèvres du bout des doigts, en l’effleurant,
— Je le veux aussi, Louis.
Elle finit par regarder la bague en question,
— Elle est superbe !
Il la prit par l’épaule, tout en tenant la main nouvellement ornée de Rachel dans sa main à lui, la ramenant à hauteur des yeux. Il déposa un baiser sur sa main avant de lui dire,
— Merci d’avoir accepté, Rachel.
— Tu avais des doutes sur le fait que j’accepte ?
Elle lui caressa le visage,
— Je suis plus que partie prenante pour ce projet, Louis.
Elle posa un baiser sur ses lèvres puis reprit, avec un grand sourire,
— En revanche, pour ce qui est des enfants que nous pourrions avoir, je pense que nous ne devrions pas trop trainer… Je ne suis plus de première jeunesse mon cher ami.
Il lui proposa alors, sur un ton velouté,
— Et si on retournait à l’hôtel pour y œuvrer dès ce soir ?
Sur un ton tout à fait neutre, Rachel avança,
— Ah mais, Louis, avant de tenter de concevoir, il faudrait que je fasse un check up gynéco, que je prenne de l’acide folique et autres joyeusetés.
Le sourire de Louis s’effaça… Rachel le vit et pouffa de rire à le voir ainsi
— Mais ne t’inquiète pas Louis, rien ne nous empêche de faire autant de répétitions générales que nous voulons avant d’être en état de tenter la chose.
— Ouf !
Le couple se remit en marche pour rentrer à l’hôtel, savourant déjà la nuit qu’ils comptaient passer.
— Mais dis-moi, tu l’as achetée quand cette bague ? Tu mijotes ça depuis quand ?
Rachel admira la pierre, carrée, bien accrochée à l’anneau, relativement épais et en or,
— Elle a dû te coûter un bras !
— L’amour n’a pas de prix et cela ne m’a pas ruiné ! Et pour te répondre, le moment où j’y ai pensé, c’est à la suite de ta première rencontre avec Éric et Sarah, tu te souviens ?
— Oui, je m’en souviens bien, c’est là fois où je t’ai dit qu’il fallait vraiment qu’on sache quoi par rapport à la conception de Maddy,
— C’est ce jour-là que j’ai compris que je voulais faire ma vie avec toi, que je voulais que tu sois la mère légale de Maddy, tu t’en souviens ?
— Oui, je m’en souviens.
Elle mit sa main sur la main de Louis qui conduisait la poussette de Madeleine,
— Je me souviens que je trouvais cela trop précoce… Ce n’est qu’il y a un gros mois et demi, mais depuis, je me suis rangée à ton idée, avec grand bonheur je dois dire… Et dans trois semaines, je serais domiciliée chez toi.
— Oui et la période des fêtes, ce serait l’idéal pour annoncer à tous nos projets, tu ne trouves pas ?
— Oui, mais entretemps, je te propose de fêter cela cette nuit… Je ne compte laisser comme seul vêtement, cette bague.
— Je suis preneur…
Cependant, une fois arrivé à l’hôtel, ils eurent la surprise d’avoir un message qu’avait laissé la vieille dame du parc à leur intention.
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