Chapitre 50. La fureur d’Ambre

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Ambre enrageait, elle tournait en rond dans le salon d’Alban qui la regardait faire, un verre de vin à la main. Elle s’exclama,

— Non mais tu te rends compte ? Il n’a même pas été inquiété par rapport à l’enfant que je lui ai mis sur les bras ! Rien quoi, il n’a pas été poursuivi, il n’est pas inquiété, c’est pourtant bien illégal, non, les mères porteuses ?

— Mais Ambre, tu as tellement bien fait les faux papiers que tout semble vraiment en ordre, soit fière du coup de maitre que tu as fait là, tu es vraiment douée pour le faux et usage de faux.

N’écoutant pas Alban, elle continua ses plaintes,

— Et il est tout content avec sa fifille, tu l’as déjà vu avec elle dans les couloirs de l’hôpital ?

— Oui, mais j’ai aussi eu vent du fait qu’il avait été mal au début, qu’il aurait été vu pleurnichant pendant que son rejeton hurlait.

Intéressée, elle s’enquit,

— Ah oui ? Et tu sais ça comment ?

Alban s’empressa de lui raconter les derniers potins à son propos,

— Ah, les secrets des ragots… Je connais une infirmière du service de neuropsy qui connait tout ce qu’il se passe dans l’hôpital. Elle m’a raconté qu’une de ses collègues avait dû nourrir le bébé qui hurlait dans le bureau de ton ex., il n’a donc pas du toujours être au top avec le cadeau que tu lui as fait. Et puis, tu sais, mon cher ami le bègue, il m’en raconte aussi, il l’a vu pleurnicher plusieurs fois dans le bureau… Moi ça me fait bien rire et cet idiot qui me raconte tout dans les détails, pensant que je compatis à la douleur de ce jeune père célibataire.

Alors qu’elle l’écoutait en souriant, ce sourire se transforma en un rictus haineux lorsqu’elle lança,

— Oui, mais célibataire, il ne l’est plus !

Alban souffla devant sa réaction et argumenta,

— Et quoi ? Ça t’enrage tant que cela ? Attends, tu as enfin réussi à te libérer de ce boulet… Dis-moi, serais-tu finalement tombée amoureuse de lui ?

Elle réagit comme s’il l’avait insultée et lui expliqua platement,

— Mais non Alban, pas amoureuse, c’est juste, comme un instinct de propriétaire, je n’aime pas qu’on me pique mes jouets… J’ai jamais aimé ça.

Avec un petit air sceptique, il la titilla,

— Il devait bien t’amuser ce jouet pour être devenu si précieux.

Avec un regard velouté elle lui répondit,

— Il a de bonnes capacités sexuelles Alban, c’est le genre de plan cul à toujours garder sous le coude…

Puis de façon abrupte, ajouta,

— Mais là, avec sa pouliche, il se comporte comme un moine.

— Ah oui ?

Elle souffla de dépit et expliqua à Alban,

— Oui, je lui ai fait du rentre dedans et il n’a eu qu’un début d’érection… Soit elle l’épuise, soit j’ai perdu la main avec lui.

Alban leva les yeux au ciel, passablement fatigué du sujet de conversation qu’elle lui imposait.

— Ça fait deux ans Ambre, il a fini par t’oublier.

Outrée, elle lui jeta,

— On ne m’oublie pas, Alban !

— Ok, d’accord, il a peut-être juste trouvé ce qu’il cherchait avec sa petite blonde, si elle accepte de lui pondre cinq bébés, grand bien lui fasse ! Je crois que ce n’était pas du tout ton plan de carrière, je me trompe ?

Hargneuse, elle lui répondit,

— Oui, elle peut bien lui pondre six enfants si elle veut, cela déformera bien son corps et il finira bien par retomber dans mes filets.

Avec un sourire amusé, il lui renvoya,

— Mais que tu es obstinée quand tu le veux toi !

— Oui, obstinée, et j’ai l’habitude d’obtenir ce que je veux

Elle clôtura la discussion en se jetant sur Alban et en le dévorant de baisers, il se laissa faire…

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