128 - auscultation
Samedi 5 Septembre 2116. Je suis démontée. Valentin ne m’a jamais vue dans cet état. C’est lui qui s’occupe de Mona ce matin. Je suis encore en état second. Hilde arrive à son cabinet, je m’empresse d’aller la voir. Je dois attendre, qu’elle se prépare à me recevoir. Elle se met en condition holistique. Elle claque des doigts, je suis assise devant elle sur la table d’auscultation. Elle me prend les mains et raconte :
- Tu es toute faible, quelque chose t’a éteinte. Qu’est ce qui s’est passé ?
- J’ai joué avec quelqu’une, sans hypnose et sans Philtre, elle a eu le dessus sur moi. Ça a été aussi violent qu’un viol. Izzy. Elle est particulière. Denisova. Tout le contraire de moi.
- Elle t’a vacciné. Même ton lait n’est plus fertile. À partir de maintenant, tu vas devenir quelqu’une d’autre, Greta.
- Tant pis. Tant mieux. J’étais allée trop loin. Je vais perdre Valentin ?
- Non, au contraire. Il a l’air aussi perturbé que toi, vous êtes faits l’un pour l’autre. Et tu es toujours enceinte, d’un garçon. Je te recommande de ne plus voir Izzy, pas d’aussi près en tout cas. Tu dois reprendre des forces. Je peux la voir ? Izzy, la denisova ?
Je la fait venir à la Caserne. Hilde ne détecte rien d’anormal. Elle, va bien. Moi, moins. Elle nous laisse mettre les choses au point mais Izzy prend à nouveau l’initiative.
- Greta, je t’ai fait du mal et je n’avais jamais été comme ça. Je pense qu’on doit calmer le jeu. Je vois bien que tu es déboussolée et moi je me sens un peu confuse aussi. Tout ça, c’est un peu trop nouveau pour moi. Mais j’aimerais qu’on continue à se voir. Même si tu trouves quelqu’une d’autre pour tirer ton lait.
- En fait, j’ai décidé d’arrêter, je dois laisser mon corps se reposer. Et moi aussi je veux rester ton amie, rester proche de toi. Je veux bien te donner mon affection.
Je la prends dans mes bras. Je me sens bien, libérée, sereine. Je l’embrasse dans le cou, sur la joue, sur la bouche mais je reste en surface. Je lui caresse le visage, je pose mon front sur le sien et je soupire. Elle fait de moi une autre. J’ai besoin d’elle. Elle me serre fort et elle pleure, soulagée.
- J’ai eu peur Greta, de te perdre.
- Au contraire Izzy, tu m’as gagnée et je t’ai gagnée. Merci. I’m your girl.
- You are my girlfriend ?
- I am.
- You are my one and my only.
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