160 - évangélisation
Mercredi 7 Octobre 2116. Antoine se glisse entre nous dans le lit. Notre petit à nous. Il adore Isa et moi aussi. J’espère qu’elle restera pour toujours ici, chez nous. Quelques bisous et Isa part préparer des crêpes.
- Maman, Isa, elle vit avec nous maintenant ?
- Oui, c’est ma femme, c’est ta belle mère.
- Isa belle. Maman, Isabelle et moi.
Après le petit déjeuner, Isa nous amène chez elle, une grande maison blanche sur la plage.
- Je ne sais pas vraiment si c’est chez moi. C’est sans doute une maison de fonction du Vatican 4.
La piscine, la plage, Antoine court partout. Je sens encore la présence de la Reine. C’était leur nid douillet. Un lieu de perdition. Vide, sans âme.
- Isa il y a de mauvaises ondes ici. En fait non, il n’y a pas d’onde du tout.
- C’est le quartier qui veut ça. Ce sont des résidences secondaires. C’est le contraire du Village. Là-bas, c’est la vraie vie, mais c’est dur.
- Le Village ? C’est un repère de terriens de la deuxième vague. C’est pas dans ma culture. Je n’ai pas grand-chose à t’offrir, moi.
- Tu rigoles ?
Et elle me fait un signe en direction d’Antoine. Elle veut un bébé.
- Isa, je ne veux pas souiller ta lignée.
- Trop tard, il est déjà en route.
Ma mère est une agente, elle est absente, elle a même disparu. Elle m’a sans doute eu avec un criminel ou une autre occasion de passage. J’ai fait la même chose avec Antoine. Mais j’ai eu un garçon. C’est un signe.
Adé et Nathalie viennent nous rendre visite. La chef parle :
- C’est la première fois qu’on a autant de Sœurs au même endroit. Il y en a une douzaine d’autres, de B à M, elles sont toutes au Vatican 4. Paloma, tu es la première locale. Il fallait marquer le coup avec l’ère 4.
- Qu’est ce qu’elles font au Vatican ?
- Il y en a toujours une demi-douzaine à poste, elles bossent en binôme avec l’autre sur le terrain. Et elles intervertissent à chaque mission. Elles œuvrent pour la paix sur la planète, 4. Elles prêchent la bonne parole.
Je suis la première locale après la quinzaine de terriennes de la vague 2. Je prends la main de Isa, Océane.
- On sera toujours liées alors. À la paix et à la bonne parole.
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