Jeudi 8 Octobre 2116. Heureusement qu’il n’est censé rien se passer pendant cette ère. Sinon qu’est ce que ce serait ? C’est pour ça que je suis là. Devant les portes du Château, à Sylvania. Il faut que je la vois, qu’elle me voit.

• Alors c’est toi. Tu es douée. Bonne prise. Tu as gagné.
• On n’est pas en guerre, j’implore ta Clémence.
• Alors c’est un jeu, de maux. Est-ce que tu te rends compte de qui je suis et de qui elle est ? Et qui es-tu toi ?
• Je suis Miss Lenn. Sœur Paloma, SSV4, entre autres. Tu es Clémence Volta Raymond, Princesse par alliance, entre autres. Elle est Isabelle Océane Ernman, entre autres. Elle a été à toi. Maintenant elle est mienne.
• Miss Paloma. Tu en as dans la culotte. C’est toi qui fait l’homme, c’est sûr. Alors attention, si tu lui brises le cœur, tu auras à faire à moi.

On se souhaite plein de bonheur et c’est tout. Je demande à être libérée car elle commence déjà à me regarder avec convoitise. Moi, Paloma, la seizième Sœur, la première locale à l’être, descendante de la première vague. J’entre en jeu. Je suis devenue quelqu’une. J’existe. Je rentre vite à la maison où ma belle m’attend et je lui raconte entre deux ébats avant de perdre conscience et de me réveiller sous ses mots :

• Parfois je me demande si on n’est pas bloquées dans le temps. Rien n’avance. C’est comme si l’avenir n’aura jamais lieu. Pourtant les jours défilent, les semaines, les situations changent, évoluent mais il y a comme une trame de fond qui elle reste un infini qui ne sera jamais atteint. C’est ça l’éternité de notre ère. Une pause dans un rêve, au paradis, avec toi Paloma.

Elle me prend la main et je la regarde. Elle a les yeux encore plus bleus que sa mère, plus bleus que son père. Isabelle Océane. Je plongerais bien encore ma main entre ses cuisses, c’est si facile de la faire jouir, mais le devoir m’appelle alors je me relève et je l’aide à se mettre debout aussi. Il faut se préparer. C’est bientôt l’heure d’aller récupérer Antoine. On se fait belles. Pour la vie de famille. On se fait plein de bisous. En attendant que la nuit tombe pour mieux et encore.

• Isa ma belle, on est peut-être coincées au Paradis, mais en attendant, je crois que j’ai changé ton destin.
• Je préfère celui-là, avec toi, Paloma. Merci de m’avoir volée à la Reine.
• Je t’ai juste libérée de son emprise.
• Et nous vécûmes heureuses avec beaucoup d’enfants.
• C’est pas la fin d’une histoire, c’est le début de la nôtre.

La cloche sonne. On sort, direction l’école.