Le Hall B
Son cerveau a fait le vide. Tout autour, Clarisse n'entend plus rien. Rien, hormis son pouls, qui siffle dans ses tympans. Elle s'approche des portes coulissantes automatiques qui s'ouvrent instantanément et franchit cette frontière entre espoir et réalité.
L'agitation alentour ne semble pas la déstabiliser. Elle avance d'un pas décidé, son sac en tissu à la main, les yeux qui débordent de larme. Elle se faufile dans une foule factice, impression exagérée par son esprit tourmenté par la situation, quand enfin elle gagne le comptoir de l'accueil du Hall B.
Elle est là, devant l'hôtesse d'accueil, mais elle est incapable d'articuler un seul mot.
— Bonjour. Vous êtes mademoiselle White n'est-ce pas ?
Elle acquiesce d'un hochement de tête frénétique.
— Venez, je vais vous accompagner. J'imagine que ça ne doit pas être facile pour vous.
Clarisse la suit à contrecœur, puis toutes les deux s'arrêtent face à un long couloir.
— Je vais vous laisser ici, d'accord ?
— D'accord, répond-elle alors qu'elle s'est calmée.
— Elle est toujours à la même chambre. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas.
Clarisse est alors seule, devant ce long couloir. Angoisse, colère et tristesse se mêlent. Elle redoute le moment qui arrive. Un moment qu'elle aurait souhaité ne jamais vivre.
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