AUSCHWITZ/BIRKENAU
27/10/2018 à 21h14
J’étais aussi vide que là où je me trouvais. Aucune émotion. Ni joie ni colère, ni bonheur ni tristesse. Juste un corps vide dans ce désert sans âme. Je n’ai jamais été aussi proche de la mort, de ma mort … et malgré ça je ne me suis jamais sentie aussi vivante. La nature à repris ses droits. Elle est là où l’homme n’est pas. Et moi je suis ancrée dans ce sol tacheté de petits bouts de vie dévorés par l’horreur. Et je me sens vide comme le rien, comme le néant. Mon corps est une marionnette guidée par le vent et mon âme spectatrice de ces points d’interrogation qui flottent autour de mon aura. J’étais aussi vide que ce camp vidé de toute vie et pourtant j’étais remplie d’espoir et de bienveillance pour tous ces gens qui ici avaient perdu la plus belle chose du monde : la vie.