Du balai !
Quelques mots sur la page, l’esquisse d’une première phrase bancale, et en voici déjà un. Un snobinard conscient de son immense pouvoir à l’instar de tous ceux de son espèce.
Déclenchement des techniques d’évitement, balayage habile, puis coup d’arrêt par uppercut. Traduction en langage informatique : clic gauche sur la souris anthracite, surlignage bleu-gris de l’indésirable, pression libératrice sur la touche noire Suppr, et oust, du balai l’arrogant !
Essai concluant, aucune protestation ni riposte, mais danger toujours imminent. Méfiance et prudence indispensables envers ce genre d’olibrius fourbe, sans doute déjà prêt à l’offensive.
Après une grosse gorgée d’optimisme cul sec ainsi qu’une bonne lichée d’autosatisfaction, me voici de nouveau d’attaque, mains tremblantes et sueur au front, lorsque voilà le Don Vito Corleone des verbes, l’auxiliaire en chef avec ses quatre lettres et son accent aussi circonflexe que prétentieux. Mêmes manœuvres en trois étapes que ci-dessus. Résultat au poil !
Et tout à coup, le silence, puis juste après, sur mon écran blanc, l’explosion d’un feu d’artifice de consonnes et de voyelles. Un bouquet final pour le meilleur, mais plus sûrement pour le pire.
Annotations