Chapitre 9: Le réveil (partie 1)
Une lumière.
Une porte de sortie.
Un chemin pour revenir, un pont pour traverser.
Pour traverser le tumulte, le bruit des âmes errantes, incessant, qui écorche.
Qui écorche la vie, jusqu’au sang. Et la chair, grattant et grinçant jusque dans les os.
Mais la voie est trop loin, trop inaccessible. Risquer quelque chose n’est pas forcément un bon choix.
Alors je reste, et je regarde autour de moi. Qui y a-t-il ici pour me retenir ? Un horizon de désolation s’étend à perte de vue. Les morts crient, ils se plaignent de l’atrocité et de l’absurdité de la vie qui les a abandonnés. Inondations, disparitions, incendies, illusions, peur, colère, folie, mort, et oubli, les neuf fléaux. Les neuf fléaux qui se sont chargés de tous ceux ici. Écouter n’est pas un de mes points forts, je n’arrive pas à me concentrer longtemps sur une même chose. Là, c’est encore différent. Les morts ne peuvent rien m’apporter de nouveau. Je pose un dernier regard sur eux empreint de pitié, et je me dirige vers la sortie. Il y a une douce odeur de lavande...
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