Il est seize heures quand les cours se terminent, je profite de l'absence de Maï pour prendre le raccourci et passer par le quartier des plaisirs pour rentrer à la maison.

Maï déteste cet endroit, elle dit qu'un jour, je me ferai kidnapper. Ces jours-ci, il y a pas mal de problèmes à l'extérieur des remparts, les voleurs et les brigands ne manquent jamais de voler de la nourriture ou bien une belle jeune fille qu'ils pourraient vendre. Tout vaut de l'argent dans ce monde, même les êtres-humains.

Comme à mon habitude, je passe devant la Maison des fleurs, les courtisanes me saluent me font promettre de faire attention en rentrant. Le quartier est tout le temps animé, avec des spectacles de rue, des stands de nourritures, de la musique. En tournant dans la contre allée, c'est là que je suis tombée sur elle.

Au premier regard, c'est sûre que cette boutique ne paie pas de mine, la vitrine est désordonnée et les bibelots placés ont l'air assez spécifiques, la tonnelle est sombre et l'intérieur paraît vieillot. Par curiosité, je regarde la porte d'entrée et constate qu'elle est ouverte et au moment où un client sort, j'aperçois le propriétaire.

Plutôt mignon mais je n'ai pas le temps, je dois rentrer. Pourtant au moment de reprendre la marche, une chose que je n'explique pas me pousse à revenir devant la boutique. La pression commence à monter, je n'aime pas ne pas être maître de mes choix et la sensation de ne pas pouvoir expliquer cette envie irrépréssible d'entrer commence légèrement à m'angoisser surtout quand le regard du propriétaire et le mien se sont croisés.

Des frissons me parcourent le corps, je ne comprends pas ce sourire, ce regard de tueur.... Mais je ne peux me retenir plus longtemps, malgré la peur, la curiosité l'emporte et je pousse la porte de cette boutique d'originalités en espérant pouvoir en sortir vivante.

- " Bonjour, prenez votre temps pour regarder et n'hésitez pas si vous avez besoin ", me lance le propriétaire.

Je lui réponds par un signe de tête et entame ma visite. Je regarde tout ce qui m'entoure et je ne comprends pas pourquoi toutes ces bizarreries, on dirait un magasin de sorcières. Pourtant, les monstres, sorcières, êtres fantastiques ne devraient pas exister et pourtant... Le propriétaire me dévisage en souriant, un sourire qui fait froid dans le dos. Que veut-il ?

Je continue d'observer tout ce qui m'entoure en tentant de comprendre comment je vais pouvoir sortir... Mama, les filles de la Maison de fleurs m'avaient pourtant dit de faire attention... J'ai toujours le don de me fourrer dans mauvais pétrin.

En continuant de fouiner, je tombe sur du matériel simple tel que des grimoires, des baguettes de "Magie", des déguisements mais en avançant un peu plus je me rends compte que ces êtres existent peut-être bel et bien sinon, pourquoi y aurait-il autant de potions, des reptiles séchés, des herbes qui n'existent pas sur notre Terre.

Devant mon désarroi, le propriétaire s'était planté devant moi sans que je ne le remarque et me prit le bras, m'emmena avec lui descendre des escaliers et me dit :

- "Il était tant que tu arrives, ça fait des années qu'on t'attends. Il va falloir accélérer la formation."

- "Je ne comprends pas ! Laissez-moi partir, je jure que je ne dirai rien !", dis-je.

Une fois en bas, dans cette salle, cachée par tous, le monde des créatures fantastiques se tenait devant moi. Un vampire, une banshee, des farfadets, ce qui ressemblent à des leprechauns et tant d'autres encore. Toute les mythologies étaient en partie présente pour m'expliquer la raison de ma venue.

Cela faisait plusieurs années que le propriétaire attendait son prédécesseur et pensa que celui-ci n'arriverai jamais. Et je suis arrivée, j'ai remarqué leur boutique qui au clin d'oeil n'est visible par personne d'autres que les monstres et le ou les apothicaires de la Boutique pour monstres.

Alors aujourd'hui je me présente, je suis Ayaka et je commence aujourd'hui ma formation d'apothicaire pour créatures fantastiques.