CHAPITRE 13 : LES ÉCHOS DU REMORDS
Le bruit des gouttes de pluie résonnait doucement sur les toits de la ville, créant une mélodie mélancolique qui semblait refléter l’état d’esprit de chacun. Deng Shen s’était réfugiée dans une serre abandonnée au bout d’un jardin public, entourée de plantes sauvages qui semblaient avoir repris leur droit sur cet espace oublié. Elle traçait des lignes dans son carnet, des mots hésitants mais sincères. « Peut-on vraiment croître comme ces plantes, envahir de nouveau les lieux que nous avons négligés ? » murmura-t-elle pour elle-même. Mais en observant une fleur qui se frayait un chemin à travers une fissure, elle trouva une réponse silencieuse : « Si la nature peut renaître là où tout semblait mort, alors peut-être en sommes-nous aussi capables. »
Yang Li s’était installé sur une colline qui surplombait la ville, une couverture sur les épaules pour contrer la fraîcheur du soir. Il observait les lumières des maisons, chacune semblant porter une histoire que lui seul pouvait imaginer. Son carnet ouvert sur ses genoux, il hésita à y inscrire ses pensées. « Pourquoi les mots sont-ils parfois si lourds à porter, alors qu’ils ne sont rien de plus que des symboles sur une page ? » pensa-t-il. Mais une vérité apparut doucement en lui : « Ce n’est pas le poids des mots qui nous effraie. C’est ce qu’ils dévoilent de nous, des blessures que nous essayons de dissimuler. »
Li Mei était assise près d’une rivière sinueuse, les pieds presque dans l’eau, entourée du bruissement des feuillages qui dansaient sous la pluie fine. Elle tenait un livre qu’elle n’avait pas ouvert, le fixant comme si les réponses à ses propres questions se cachaient entre ses pages. « Les regrets sont-ils des pierres ou des ailes ? » se demanda-t-elle. Mais en regardant le courant de la rivière, elle trouva une forme de paix. « Peut-être que les regrets sont les deux. Ils nous pèsent si nous restons immobiles, mais ils peuvent aussi nous pousser à avancer si nous acceptons de les porter avec nous. »
Chen Bo marchait le long d’une voie ferrée abandonnée à la périphérie de la ville, le bruit de ses pas résonnant dans le silence. Il se sentait étrangement lié à ces rails rouillés, vestiges d’un temps où ils avaient porté des vies d’un point à un autre. « Peut-on encore avancer sur une route qui a été oubliée ? » pensa-t-il en posant une main sur l’acier froid. Mais une réflexion plus claire émergea en lui : « Ce n’est pas parce que quelque chose est oublié qu’il ne peut pas être redécouvert, restauré. »
Huang Lei était assis dans une vieille gare désaffectée, observant les horloges arrêtées qui semblaient défier le passage du temps. Le silence autour de lui amplifiait ses pensées, et il se demanda : « Le temps guérit-il vraiment, ou est-ce nous qui finissons par nous habituer à la douleur ? » Mais en contemplant les horloges immobiles, il sourit légèrement. « Peut-être que le temps ne guérit rien. Il crée seulement l’espace pour que nous apprenions à vivre autrement. »
Deng Shen, dans la serre, posa son carnet pour admirer une goutte d’eau glissant lentement le long d’une feuille. Elle chuchota doucement : « Les larmes sont comme cette goutte. Elles ne guérissent rien, mais elles nourrissent ce qui a besoin de grandir en nous. »
Yang Li, depuis la colline, observa la pluie légère qui tombait sur la ville. Il écrivit enfin dans son carnet : « Le remords est une pluie silencieuse. Il semble froid, mais il peut faire renaître des choses que nous pensions mortes. »
Li Mei laissa ses doigts effleurer l’eau de la rivière, ressentant une étrange connexion avec le courant. « Même les regrets les plus lourds peuvent être portés, » murmura-t-elle, « tant que nous n’essayons pas de les ignorer. »
Chen Bo, longeant les rails, leva les yeux vers le ciel couvert et murmura : « Peut-être que nous sommes tous comme ces rails, oubliés mais toujours là, prêts à soutenir quelque chose de nouveau. »
Huang Lei, dans la gare, se leva enfin, touchant doucement une horloge. Il sourit en murmurant : « Même si le temps semble s’être arrêté, il y a toujours une chance de repartir, de reprendre le voyage. »
Chacun, à sa manière, avançait dans ce labyrinthe de regrets et de remords, leurs pensées tissant une toile invisible qui les liait, même à distance. La pluie, silencieuse et constante, semblait murmurer une vérité commune : « Ce qui semble brisé peut encore servir de fondation, si nous choisissons de ne pas l’abandonner. »
Deng Shen avançait lentement dans une rue pavée, les mains tremblantes autour de son carnet. Le vent agitait ses cheveux, mais elle ne semblait pas le sentir. Ses pensées étaient enfermées dans un cycle douloureux, une boucle infinie où chaque souvenir ravivait la brûlure de ses erreurs. Elle repensait à ce moment précis, celui où la jalousie avait obscurci son jugement, la poussant à prononcer des mots qu’elle aurait voulu retirer à l’instant même où ils avaient quitté ses lèvres. « Pourquoi la jalousie nous transforme-t-elle en ce que nous détestons le plus ? » murmura-t-elle, ses yeux fixant les pavés comme s’ils contenaient une réponse.
Chaque pas résonnait en elle comme un rappel de cette soirée fatidique, celle où tout avait changé. Elle voulait fuir ces souvenirs, mais ils s’accrochaient à son esprit avec une ténacité implacable. Elle serra son carnet contre elle, comme si les pages blanches pouvaient absorber sa douleur. Elle l’ouvrit soudain, traçant des mots avec une intensité désespérée. « Le regret est une ombre, » écrivit-elle. « Il ne peut pas être effacé, mais peut-être peut-il nous apprendre à marcher dans une lumière différente. »
S’arrêtant devant une vitrine où d’anciens livres étaient exposés, elle observa les titres poussiéreux, ses pensées s’entrelaçant avec le passé. Elle se demanda si les histoires qu’ils contenaient étaient aussi marquées par des actes irréparables, si leurs personnages avaient trouvé la paix qu’elle recherchait. Mais une voix intérieure lui rappela que les livres avaient une fin, alors qu’elle, elle devait continuer malgré tout. « Peut-être que la vie n’est pas une histoire que l’on peut terminer, » pensa-t-elle. « Peut-être que c’est un champ où chaque erreur est une graine, et ce que nous en faisons dépend de nous seuls. »
Elle continua son chemin, s’arrêtant finalement dans une petite place où elle s’était souvent rendue avec Yang Li. Les souvenirs l’assaillirent sans pitié, et elle se laissa tomber sur un banc, les larmes perlant au coin de ses yeux. Elle murmura pour elle-même, comme pour apaiser son propre cœur : « Les souvenirs heureux ne sont pas nos ennemis. Ils nous rappellent ce que nous avons été, et ce que nous pouvons être à nouveau, si nous avons la force de reconstruire. »
Deng Shen sortit de son sac une photo qu’elle avait conservée, une image d’elle et de Yang Li lors d’un festival, riant sous une pluie de lanternes colorées. Elle posa son doigt sur le visage souriant de Yang Li, et une douleur poignante traversa son cœur. « Puis-je encore mériter ton pardon, même si je ne mérite pas ton oubli ? » pensa-t-elle, ses larmes coulant doucement.
Elle referma les yeux, laissant la fraîcheur du vent caresser son visage. Une pensée lui vint, claire et implacable : « Le pardon que je cherche n’est pas seulement celui de Yang Li. C’est aussi celui que je dois m’accorder à moi-même. » Mais cette idée, bien que rassurante en surface, portait avec elle une vérité inconfortable : « Mais peut-on se pardonner sans jamais entendre les mots de ceux que l’on a blessés ? »
Le soir tombait, plongeant la place dans une lumière dorée. Deng Shen se leva, glissant la photo dans son carnet. Ses pas étaient plus lents, mais déterminés. Elle savait que ses mots, son écriture et ses regrets ne suffiraient peut-être jamais, mais elle refusa de céder à l’inaction. Elle se promit que chaque jour, chaque geste, serait une tentative de réparer ce qui avait été brisé, même si elle n’en voyait jamais le résultat. « Les erreurs que nous avons commises ne doivent pas définir ce que nous deviendrons, » se dit-elle en partant. « Elles peuvent être les pierres sur lesquelles nous bâtissons quelque chose de nouveau. »
Ses pas se perdirent dans l’obscurité, mais en elle, une petite flamme persistait, fragile mais tenace. Deng Shen, bien que toujours prisonnière de ses remords, commençait à comprendre que sa lutte n’était pas vaine, que chaque effort, aussi insignifiant semblait-il, la rapprochait d’une vérité plus grande que sa propre douleur.
Deng Shen retourna chez elle, le carnet à la main, serré comme un fragment vital de son être. La pluie avait cessé, mais les rues restaient humides, scintillant sous la lumière pâle des réverbères. Les pensées continuaient à tourbillonner dans son esprit, implacables, tandis qu'elle franchissait le seuil de sa chambre. Elle s’assit sur son lit, posant le carnet devant elle, le regard plongé dans les pages vierges qui semblaient pourtant pleines des mots qu’elle n’osait encore écrire.
Elle revoyait sans cesse ce moment, cet instant où ses émotions avaient pris le dessus, et où la jalousie, cet ennemi insidieux, l’avait poussée à blesser Yang Li. « Les mots que j’ai dits ce jour-là résonnent encore en lui, comme des échos amers, » pensa-t-elle. Elle soupira profondément, ressentant le poids de ses actions. « Peut-on aimer quelqu’un si sincèrement, et pourtant laisser la colère détruire ce que l’on chérit le plus ? »
Elle prit enfin son stylo, et, avec des mouvements hésitants, commença à écrire. « Je ne peux effacer ce que j’ai fait, mais je peux essayer de ne pas laisser mes erreurs me définir. Mes mots ont été des couteaux, mais aujourd’hui, je veux qu’ils soient des ponts. » Sa main tremblait légèrement alors qu’elle traçait ces phrases, chaque mot semblant lui arracher un morceau de son cœur. Mais elle continua, incapable de s’arrêter, comme si écrire était sa seule issue.
La lumière tamisée de la lampe créait une atmosphère de calme autour d’elle, en contraste avec la tempête qui grondait en elle. « Pourquoi la jalousie détruit-elle plus que ce qu’elle protège ? » murmura-t-elle, ses pensées se mêlant à son écriture. Mais elle trouva une réponse en elle-même, à mesure que les mots coulaient sur la page : « Parce qu’elle agit comme un feu, consumant tout, même ce qui n’aurait jamais dû être touché. »
Elle ferma enfin le carnet, ses doigts toujours posés sur la couverture. Elle sentait que, malgré sa douleur, quelque chose en elle commençait à changer. « Peut-être que ce changement ne sera jamais suffisant pour réparer ce que j’ai fait, » pensa-t-elle, « mais il peut être la base sur laquelle je peux bâtir autre chose. »
Deng Shen se leva, se dirigea vers la fenêtre et regarda la ville s’étendre sous ses yeux. Chaque lumière dans la nuit semblait symboliser une possibilité, un chemin qu’elle n’avait pas encore exploré. « Il y a tant de façons de réparer ce que l’on casse, » murmura-t-elle. « Mais la première étape est d’apprendre à se réparer soi-même. »
Cette réalisation, bien qu’incomplète, lui donna la force de continuer. Elle se promit que, quoi qu’il arrive, elle continuerait à avancer. Même si le pardon de Yang Li lui restait inaccessible, elle ne cesserait pas d’essayer. Non pas pour effacer son acte, mais pour devenir quelqu’un dont elle pourrait être fière.
Le vent souffla doucement à travers la fenêtre entrouverte, emportant avec lui les fragments de ses pensées. Deng Shen resta là un moment, laissant ce souffle nocturne lui rappeler que, même dans les nuits les plus sombres, il y a toujours un mouvement, toujours une chance pour un nouveau départ.
Deng Shen se trouvait sur le toit de l’immeuble familial, un espace habituellement désert, plongé dans un silence uniquement troublé par les murmures du vent. La ville brillait à ses pieds, chaque lumière ressemblant à une étoile, mais ses pensées, elles, étaient lourdes. Ce sommet lui avait toujours offert un refuge, un endroit où elle pouvait laisser ses émotions s’exprimer sans crainte d’être interrompue. Pourtant, cette nuit, même la hauteur ne semblait pas suffire à la libérer de ses tourments.
Elle fixa l’horizon, cherchant dans ces lumières lointaines une réponse qui refusait de venir. Ses mots prononcés sous l’effet de la jalousie résonnaient encore en elle, comme une blessure qui refusait de guérir. Elle pressa son carnet contre elle, cherchant à capturer les émotions qui la hantaient. « Les regrets sont des murs, » pensa-t-elle. « Ils se dressent entre ce que nous sommes et ce que nous voudrions être. Mais peut-on vraiment apprendre à les franchir ? »
Elle ouvrit finalement son carnet, traçant des lignes rapides et désordonnées. Chaque mot semblait naître d’une urgence, d’un besoin de mettre des pensées en ordre avant qu’elles ne la submergent. « Chaque erreur est une pierre, un poids, » écrivit-elle. « Mais ces pierres, si elles sont empilées avec soin, peuvent devenir un escalier. Je ne sais pas encore comment gravir ces marches, mais je ne peux pas rester en bas. »
Une larme roula sur sa joue, et elle l’essuya rapidement, presque comme si elle refusait de lui donner trop d’importance. Elle murmura pour elle-même : « Pourquoi pleurons-nous sur des choses que nous ne pouvons pas changer, alors même que nous savons que les larmes ne suffisent pas ? » Mais une autre pensée, plus douce, s’imposa à elle : « Peut-être que les larmes ne sont pas là pour réparer, mais pour soulager, pour nettoyer le chemin que nous devons emprunter. »
Elle se leva doucement, posant son carnet à côté d’elle. Le vent caressait son visage, apportant avec lui une étrange sérénité. Elle pensa à Yang Li, à son sourire, à ses mots qui avaient toujours su calmer ses tempêtes. Elle savait qu’elle ne retrouverait jamais exactement ce qu’ils avaient partagé, mais elle espérait encore pouvoir construire quelque chose de nouveau. « Peut-on bâtir une nouvelle maison sur des fondations fissurées ? » pensa-t-elle. « Peut-être que oui, mais il faudra du temps, et chaque pierre devra être posée avec soin. »
Elle retourna à son carnet, traçant une dernière pensée avant de refermer le livre : « Le pardon est une maison que nous devons construire ensemble. Mais je ne peux attendre qu’il commence les travaux. Je dois poser les premières pierres, même s’il n’est pas encore prêt à entrer. »
Alors qu’elle redescendait du toit, une étrange paix commença à s’installer en elle. Ce n’était pas un soulagement complet, ni même une résolution, mais une compréhension que son chemin était encore long, et qu’elle seule pouvait choisir de le parcourir. Le bruit de ses pas sur l’escalier semblait presque symbolique, un écho de sa décision d’aller de l’avant, pas après pas, vers un avenir qu’elle ne pouvait encore imaginer, mais qu’elle refusait d’abandonner.
Deng Shen était de retour dans sa chambre, recroquevillée sur elle-même, son carnet ouvert devant elle. L’éclat de la lune perçait à travers les rideaux à demi-tirés, illuminant faiblement la pièce d’une lumière argentée. Mais pour elle, cette clarté ne chassait pas les ombres qui envahissaient son cœur. La solitude de l’instant lui permit de relâcher ce qu’elle avait tenté de retenir tout au long de la journée. Une vague de souvenirs la submergea, la ramenant à ces moments où tout semblait encore possible.
Elle se revit avec Yang Li, marchant côte à côte sous les cerisiers en fleurs. Elle se souvint de ses éclats de rire, de cette manière qu’il avait de transformer une simple discussion en un échange lumineux. Elle murmura pour elle-même, comme si ses mots pouvaient convoquer ces instants à nouveau : « Pourquoi n’ai-je pas su préserver ces moments ? »
Un autre souvenir surgit, plus douloureux cette fois. Celui d’un après-midi sous une pluie légère, où Yang Li avait attendu, sous un parapluie, qu’elle termine un concours auquel elle s’était inscrite. Ce jour-là, elle avait remporté un prix, mais ce n’était pas la récompense qui l’avait marquée. C’était son sourire, un sourire sincère, fièrement offert comme si son bonheur à elle lui suffisait. Une larme glissa sur sa joue, et elle murmura : « Tu étais toujours là, Yang Li, même quand je ne savais pas que j’avais besoin de toi. »
Les souvenirs continuaient de défiler, implacables. Elle se remémora les soirées passées à discuter de leurs rêves, à échanger des idées et des espoirs pour un avenir qui semblait alors si loin. Ses yeux s’embrouillèrent de larmes alors qu’elle se rappelait la douceur de ces moments, la manière dont Yang Li semblait toujours savoir apaiser ses inquiétudes, même avec un simple regard. « Comment ai-je pu laisser ma jalousie effacer tout cela ? » se demanda-t-elle, sa voix brisée.
Finalement, un souvenir plus récent prit le dessus, celui du jour où elle avait laissé ses émotions l’emporter. Les mots qu’elle avait prononcés, empreints de colère et d’envie, résonnaient encore dans son esprit, comme une plaie ouverte. Elle revoyait le regard de Yang Li, ce mélange de douleur et de déception qu’elle n’avait jamais voulu provoquer. Sa respiration devint saccadée, et elle laissa échapper un sanglot qu’elle ne put contenir. « Si seulement je pouvais revenir en arrière, » murmura-t-elle, la voix étouffée par ses larmes. « Si seulement je pouvais tout effacer. »
Deng Shen couvrit son visage de ses mains, ses épaules secouées par des sanglots silencieux. Chaque larme qui coulait semblait porter le poids de son regret, un fardeau qu’elle n’avait pas encore trouvé la force de partager pleinement avec Yang Li. Elle savait qu’il ne s’agissait pas uniquement d’obtenir son pardon, mais d’affronter pleinement la personne qu’elle avait été à cet instant. « Ce n’est pas seulement lui que j’ai trahi, » pensa-t-elle. « C’est aussi ce que nous étions. C’est aussi moi-même. »
Après plusieurs longues minutes, ses pleurs s’apaisèrent doucement, laissant place à une étrange forme de calme. Elle posa son carnet sur son bureau, puis se dirigea vers la fenêtre. En observant la lune qui surplombait la ville, elle se parla à voix basse, presque comme une promesse : « Je ne peux pas effacer ce qui a été fait. Mais je peux m’assurer que cela ne définira pas tout ce que je suis. » Ces mots, bien qu’imparfaits, portaient en eux une résolution nouvelle, une flamme vacillante mais réelle.
Elle ferma les yeux, laissant une dernière larme rouler sur sa joue avant de murmurer : « Yang Li, je ne peux pas te ramener tout ce que j’ai pris. Mais je peux essayer de te montrer que je peux être meilleure, même si ça prend toute une vie. » La nuit sembla l’envelopper dans un souffle apaisant, lui accordant un instant de répit dans son tourment. Deng Shen, bien que marquée par son remords, commençait à se préparer à l’affronter avec la force qu’elle trouvait, pas à pas, au plus profond d’elle-même.
Lorsque le silence se brise enfin, et que les vérités longtemps retenues s’élèvent comme des murmures dans l’obscurité, la lumière de la réconciliation peut-elle vraiment éclairer un chemin, ou certaines blessures restent-elles à jamais indélébiles dans le cœur de ceux qui les portent ?
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