Doré, comme le reflet de Sol sur ta peau,

Corail, comme la lueur qui rugit dans tes yeux,

Ethéré, comme lorsque tu déchiffres les arcanes.

Ton esprit me rappelle l'Histoire, telle qu'elle a été.

Parfois, tu es juste toi, et ça me convient,

Mais aujourd'hui, tu es l'Impératrice, et je me sens si petit.

Vert sinople, comme les feuilles dentelées de tes bras,

Bleu céruléen, comme les cieux peints sur tes ongles.

Sublime, comme la vapeur d'une source chaude.

Qui es-tu ? Tu me rappelles une lame affûtée,

Prête à trancher, parfois ensanglantée.

Aujourd'hui, tu brilles sous un éclat de lune.

Rouge amarante, comme ton sang qui s'écoule chaque mois,

Jaune safran, comme le parfum de tes cheveux,

Tangible, comme ton rire pénétrant.

Tu traverses les mondes, emplie de nuances.

J'aimerais que tu me les contes, que tu me les dessines.

Nous pourrions pique-niquer à l'ombre du Pendu.

Comme l'embrun diaphane déposé sur tes lèvres,

Comme le noir de jais qui enserre ton cœur,

Comme le parme qui s'échappe de tes peurs.